Cinéma : le « Mbongui » déterminé à revaloriser le secteur au CongoLundi 12 Juillet 2021 - 17:45 Suite à sa mise en place en janvier, l’association des cinéastes congolais dénommée « Mbongui » a fait sa sortie officielle le 11 juillet à Brazzaville. Pour ses trois premières années, elle se donne pour objectif d’instaurer du nouveau dans le secteur afin de le rendre attrayant et plus compétitif, tant au plan national qu’international.
Regroupant en son sein producteurs, réalisateurs, techniciens, acteurs et autres personnels de la sphère cinéma, la plateforme compte à ce jour plus d’une vingtaine de membres, parmi lesquels Rodrigue Ngolo, Liesbeth Mabiala, Michael Gandoh, Dinel Desouza, Big Kloz, Divana Cate, Albe Diaho, Patson Salym, Richi Mbebele, Rhyna Nkoudissa, Nadège Loubaki, Bastia Ndinga, etc. Pour ses trois premières années d’existence, le Mbongui se lance le défi de relever, à court et moyen terme, les challenges auxquels est confronté le cinéma congolais, à savoir la rupture entre le public et les acteurs du secteur cinématographique, le manque de formation qualifiante pour les techniciens, le manque de structuration du secteur et enfin les difficultés de distribution nationale et internationale du cinéma congolais. Pour ce faire, l’association des cinéastes congolais lancera durant tout ce mois de juillet le mois du cinéma congolais sur Télé Congo et la place publique. Par ailleurs, elle s’attèlera à l’acquisition d’un kit professionnel complet de tournage entre octobre 2021 et septembre 2022, soit une année durant laquelle l’association se rapprochera des ONG, des entreprises, du ministère de la Culture et des Arts, des banques, en vue de susciter des dons qui permettront à se procurer du matériel de qualité pour la production des films au Congo. A cela s’ajoute la formation des membres du Mbongui de février à août 2022 et la production et réalisation de dix films congolais d’août 2022 à aout 2023. En sa qualité de parrain de ladite association, Pierre Michel Guimbi a salué l’initiative des cinéastes congolais et promis de les accompagner dans cette bataille afin que cette industrie contribue au PIB tel que c’est déjà le cas dans d’autres pays. Partageant le même avis, Gouadi Koussiama, conseil en propriété intellectuelle et associée-gérante de la société AxeK-Consulting, estime qu’il est temps que le cinéma congolais s’organise et cela passe nécessairement par une juridiction adéquate. « Le cinéma est un secteur créatif et dans d’autres pays il est bien valorisé, ses acteurs reconnus et valorisés pour leur travail. Malheureusement, au Congo, le droit des acteurs de cette industrie est bafoué car le cadre juridique est quasi inexistant. En mettant donc en place l’association Mbongui, j’invite ses membres à penser à cette problématique afin que le cinéma congolais se hisse en haut et que le secteur soit plus crédible », a-t-elle souligné. Conscient des défis qui attendent le Mbongui, le secrétaire général de cette association, Rodrigue Ngolo, a rappelé à l’assistance que la structure est ouverte à toute personne désireuse de participer à cette mission exaltante, à savoir : dynamiser et faire connaître le cinéma congolais tant au Congo qu’à l’étranger. Merveille Atipo Légendes et crédits photo :Une vue des membres de l’association Mbongui à l’occasion de sa sortie officielle/Adiac Notification:Non |