Livre : « Il s’en est allé » présenté au publicLundi 9 Août 2021 - 19:19 La présentation de l’ouvrage de Clark Christelle Milandou, édité à L'Harmattan Congo, a eu lieu au Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, en présence du président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Phillipe Mvouo, des écrivains, et des hommes en uniforme.
« Il s’en est allé » est constitué de sept chapitres : Itinéraire vers les lumières ; L’homme et sa vision ; Préparatifs et rituels du départ pour la Centrafrique ; L’Enigme d’une mort ; Bambari « souvenir cruel » ; Quelques anecdotes ; Les témoignages. Tout avait commencé, écrit l’auteure, par une note interne référencée NDS n000328/MID/MDN/GAS/SEC du 26 octobre 2019 désignant le commandant J.S Mpiere comme commandant de l’Unité de police constituée (UPC-6) au sein de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Munisca). Clark Christelle Milandou dit qu’elle a commencé cet opuscule d’hommage à son époux par la citation d’un texte qui transporte la puissance des croyances africaines sur la mort. Ce poème de Birago Diop lui a amenée à se poser la question de savoir si la mort n’était pas seulement une autre forme de vie, mais dans une dimension éthérique ou australe. « L’ambiguïté que revêt cette question m’oblige à me faire violence pour essuyer, arrêter mes larmes qui coulent depuis ce 22 juillet 2020, lors de ton départ inopiné. Je continue à scruter tes pas vers cet horizon à la fois lointain et proche où s’est évaporée dans les nuages de l’éternité ta silhouette. Je suis allée chercher et trouver au plus profond de mon être physique et spirituel les ressources nécessaires pour surmonter cette terrible épreuve qui m’a plongée ipso facto dans un grand désert de solitude, de réflexion et d’interrogations », écrit l’auteure. Ajoutant que l’arrachement de son autre soi à son affection demeure plus que brutal et affligeant. Durant sa marche solitaire dans son désert qui lui tient lieu d’espace de vie et de conseiller silencieux, une attitude s’impose à elle : dialoguer avec son père céleste afin qu’il lui reconfigure. « Quels verrous ai-je pour me sentir en sécurité ? Quels messages m’envoient la nature et ton esprit à travers tous les signaux physiques et oniriques, même les plus faibles, voire invraisemblables ? » Une passion qui ne meurt pas
A l’occasion de la présentation de cet ouvrage, le Pr Grégoire Lefouoba a dit de l’auteure : « Votre époux continue à inspirer votre vie au service de l’humanité par le biais de la récession mémorielle par l’écriture ». Poursuivant que les heures de génie sont presque aussi rares, que les hommes de génie sont presque aussi rares, que les autres écrivains sont comme des moines soumis à la loi de l’effort... Critiquant ce livre, le Pr Mukala Kadima Njuzi a indiqué que le titre de cet ouvrage « Il s’en est allé » est un euphémisme, car il ne donne pas son sens immédiatement. Parce que « Il s’en est allé » peut signifier il est parti, il a quitté les lieux, il est rentré chez lui. Ici, « Il s’en est allé » signifie que la personne est décédée… Indiquant que c’est à partir du chapitre II que l’auteure sort de son propre discours pour parler du défunt. Le Pr Mukala Kadima Njuzi conclut en disant que ce livre révèle trois choses : la première, c’est cette passion qui ne meurt pas, cette passion pour son mari défunt. Elle l’exprime avec force. La deuxième chose, c’est que l’écriture de ce livre est une écriture maîtrisée. L’auteure fait un choix des mots pour exprimer son attachement, son amour pour l’être aimé, l’être défunt. La troisième chose, c’est le don naturel de l’auteure. Née à Brazzaville, Clark Christelle Milandou (veuve Mpiere) est mère de trois enfants. Titulaire d’un Master en sciences du management, elle s’installe à son propre compte après une vie active de vingt-un an en entreprise. Aujourd’hui, elle est présidente de l’association « L’âme des sans voix » qui a pour vocation d’aider les veuves, les orphelins et les prisonniers. Passionnée d’écriture, elle se lance en littérature avec ce premier livre qui rend hommage à son époux. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Feu JS Coopell Mpiere sur la couverture du livre (crédit photo/ DR)
Photo 2 : lors de la présentation et dédicace du livre (crédit photo/ ADIAC)
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