![]() Violences sexuelles faites à la femme: la RDC et le Tchad échangent leurs expériencesJeudi 19 Août 2021 - 16:27 La question a été au centre de l'entretien que le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, le Dr Jean-Jacques Mbungani, a accordé récemment à la ministre tchadienne de la Femme et de la Protection de la petite enfance, Amina Longoh, en visite de travail à Kinshasa. La prévention et la prise en charge médicale de cas des violences faites à la femme en République démocratique du Congo (RDC) : quelle expérience pour la République du Tchad ? a été la problématique retenue à l'attention des deux ministres qui non seulement ont échangé leurs expériences en la matière mais aussi partagé des stratégies de lutte contre ce fléau. Partageant l'expérience de la RDC, le ministre Jean-Jacques Mbungani a affirmé que son pays reste mobiliser dans la campagne de sensibilisation contre les violences faites à la femme, à la jeune fille ainsi qu’au genre. Le gouvernement, les organisations de la société civile ainsi que des partenaires internationaux, a-t-il poursuivi, sont engagés dans les différents plaidoyers pour lutter efficacement contre les viols, les inégalités et la discrimination dans la société. Sur le plan légal, des protocoles ont été élaborés, fixant des sanctions sévères contre les auteurs de viols sur l’ensemble du pays. Des panels d’experts ont été institués au niveau national pour mener des enquêtes et étudier les principales causes des violences faites à la femme... Au niveau du gouvernement, un cadre de concertation a été mis en place entre les ministères de la Santé et de la Justice. Pour le patron de la santé en RDC, la communication ou l’information est un élément important dans le cadre de la lutte contre les violences dans toutes ses formes. Dans le même ordre d’idées, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention a soutenu un projet de l’Université de Kinshasa qui a pour objectif d’installer un centre d’analyse d’empreinte génétique dans le pays. Ce projet porte un intérêt capital pour l’identification des criminels en particulier et ceux des violences sexuelles en général. Cette cellule génique aidera davantage le pays à situer certains cas de violences. En ce qui concerne le volet sanitaire, le ministre Mbungani a tenu à rassurer que la RDC a connu des avancées significatives en terme de prise en charge médicale et psychologique qui est estimée à 50 %, selon les dernières statistiques. Mise en place d'un projet de renforcement des capacités entre la RDC et le Tchad De son côté, Amina Priscille Longoh a salué la tenue de cette discussion qui a porté essentiellement sur la prise en charge des violences faites à la femme. Elle a, par ailleurs, soutenu le projet de renforcement des capacités communes entre la RDC et le Tchad, dans le domaine de la prise en charge de violences faites à la femme. « Nous, nous sommes convenus de mettre en place une commission technique constituée des experts de deux pays qui vont travailler ensemble afin qu’une meilleure réponse soit apportée, dans le cadre de la prévention et de la prise en charge de cas des violences sexuelles », a déclaré la ministre Amina Priscille Longoh. Féministe engagée contre la précarité, Amina Priscille Longoh est la fondatrice de l’association Tchad Helping Hands venant en aide aux jeunes filles n’ayant pas accès à l’éducation et aux personnes démunies. En 2019, elle a été élevée au rang de directrice générale de la Maison de la femme au Tchad et a signé une convention de partenariat avec des avocates pour une meilleure prise en charge des femmes victimes de violences. Blandine Lusimana Notification:Non |