Interview. Yvette Mbuyi : « La création de la Fondation Eternel mon berger est une réponse à la recommandation de Dieu »

Le Courrier de Kinshasa (LCK): Pourquoi Eternel mon berger de maman Yvette Mbuyi ?

Yvette Mbuyi (YM): Merci beaucoup pour cette occasion que vous m’accordez pour répondre à quelques unes de vos préoccupations. Je suis bien portante grâce à la bonté de Dieu. Toute de suite, je dirais que la Fondation Eternel Mon Berger de Maman Yvette Mbuyi (FEMB/YM) est une structure philanthropique que j’ai fondée, il y a peu, répondant ainsi à l’appel de Dieu. En ma qualité de chrétienne et fille de Dieu, la Bible me dit que la religion authentique et pure consiste à s’occuper des orphelins et de veuves, etc. Comme cela est écrit dans le livre de Jacques 1: 27 : « La religion pure et sans tache, devant Dieu notre père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à préserver des souillures du monde ». Le fait de créer cette fondation est juste la concrétisation ou la matérialisation de cette recommandation de Dieu. Et aussi, à travers nos actions, nous nous efforçons de rendre visible des bonnes œuvres que nous avions commencé depuis plusieurs années mais dans l’anonymat. Aujourd’hui, nous voulons qu’il ait non seulement visibilité mais aussi traçabilité de nos actions dans les annales de notre pays, voire en dehors de nos frontières nationales. Et cela, pour une cause noble, qui est d’assister cette catégorie de personnes pour rendre gloire à Dieu. Car, en posant ces actes de charité et de libéralité, nous n’accomplissons que l’œuvre salvatrice recommandée par Dieu.

Quant à la dénomination, la  FEMB/YM tire son point d’attache au premier verset du chapitre 23 du psaume de David qui dit : « L’Eternel est mon berger; je ne manquerai de rien ». Ici, nous n’avons pris que la première partie pour ne pas faire trop long. Par ailleurs, ce bout de phrase qui constitue notre dénomination ramène à une relation évidente d’appartenance à la bergerie de notre seigneur Jésus-Christ (étant le bon berger). En même temps, il y a ce que je dirais une déclaration ou proclamation de cette relation d’appartenance. Le déterminant possessif "Mon" le démontre (mon berger). Loin de moi l’idée de donner le cours de français mais cette affirmation est tellement forte qu’en scrutant la phrase, on comprend bien cette relation d’appartenance. C’est, d’ailleurs, en cela que je peux oser dire qu’il s'agit d’une confession de foi du roi David face à Dieu, au regard de tout ce qu’il avait vécu dans sa relation personnelle avec Dieu. En fait, à travers notre dénomination, nous transmettons l’espoir à toute cette catégorie de personnes que nous soutenons. Nous leur disons qu’ils peuvent encore espérer tant qu’ils feront de l’Eternel leur berger, car la suite nous rassure qu’ils ne manqueront de rien.

Pour chuter par rapport à cette question, je dirais que si j'ai bien compris, vous voulez savoir pourquoi...de maman Yvette Mbuyi ? C'est juste une question de l’identité et aussi de l’authenticité africaine pour ne pas dire congolaise. Car, je tiens à l’image de cette fondation et je voudrais que tous ceux qui sont avec moi et autour de moi, par rapport à cette vision, s’imprègnent de l’originalité de notre source comme étant enfant de Dieu. Cependant, quand je parle de l’origine, il s’agit plutôt du renouvellement de l’intelligence avec le Saint Esprit. Car, c’est une œuvre spirituelle qui a des résultats palpables ayant comme leitmotiv l’amour, rien que l’amour sans lequel nous ne pouvons rien faire pour assister tous ces milliers d’orphelins qui sont dans les déboires. Vous allez vous convenir avec moi que si il y a des fondations Bill-Gate, Clinton, Dénise-Nyakeru, Werrason, etc., je pense qu’il y a pas non plus de mal que je dénomme cette structure Fondation Eternel mon berger de maman Yvette Mbuyi.

LCK : D'aucuns constatent que la FEMB/YM intervient et assiste des orphelins dans divers domaines, notamment en vivres, vêtements, chaussures, sacs, argent, etc. Nous voulons savoir qui finance toutes ces actions?

YM : Laissez-moi vous rappeler que pour agir, c’est-à-dire poser un geste en faveur d’un plus souffrant que soi, on ne doit pas attendre avoir beaucoup d’argent. D’ailleurs, il n’y a toujours pas beaucoup d’argent mais il y a juste l’argent. Tout dépend de ce que l’assistance que nous apportons fait à ce net moment. Si nous pouvons sauver une vie, c’est tant mieux, vous voyez? Admettons que pour une Doliprane qui coûte deux Euros, vous vous dites écoutez, on doit attendre jusqu’à ce que nous ayons ou totalisons cent Euros pour aller assister les orphelins dans leurs afflictions. Je pense qu’on serait mal barré s’il faut agir de cette façon-là. La FEMB/YM fonctionne avec des fonds propres. Il est, certes, vrai que nous n’avons pas assez des ressources par rapport aux multiples demandes et sollicitations des orphelinats et centres d’hébergement sociaux en difficultés, mais nous intervenons avec ce que nous disposons entre nos mains. Et comme c’est une œuvre de Dieu, nous ne nous lamentons pas outre mesure, car la bible dit dans Luc 6; 38 : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ». Ça, c’est tout un mystère. Si on n’a pas l’amour et encore moins la libéralité, on ne peut pas œuvrer dans ce ministère.

Je profite de cette même occasion pour lancer un appel à toutes les personnes éprises de bonne foi et de bonne volonté qui sentent qu’elles peuvent nous soutenir, à ne pas hésiter. Je les rassure qu’elles ne seront pas déçues car, le travail que nous faisons a non seulement la visibilité, la traçabilité mais aussi un suivi. Vous savez, Je viens de rappeler à une personne que celui ou celle qui donne pour l’œuvre de Dieu investit dans le ciel et c’est pour l’Eternité. La participation des uns et des autres à cette œuvre est attendue et sera la bienvenue. Et lorsque ces milliers d’orphelins, des démunis, des  enfants maltraités, des incarcérés ainsi que des veuves se réjouiront, soyez en sûr que c'est le cœur de Dieu que vous aurez touché. Alors, imaginez la suite! (rires). Je vais clore ce chapitre pour dire que le travail que mes collaborateurs et moi-même réalisons dans le cadre de la FEMB/YM est fait avec sérieux, conscience et loyauté, digne des filles et fils de Dieu. Aussi, nous avons une équipe qualifiée et très engagée à la réussite  de cette œuvre. C’est ce qui nous permet de bien traiter les différents dossiers qui nous parviennent et intervenir en fonction des priorités. Pour nous contacter, on peut nous écrire sur les adresses e-mail katekayembe81@gmail.com ou nous atteindre aux numéros WhatsApp +243 821 705 825 et +33602399281.

LCK : Quelles sont les prochaines actions que la Fondation Eternel mon berger envisage?

YM : Nous venons de finaliser les études et traitement des dossiers de demande qui étaient sur notre bureau. Présentement, au moment où je réponds à vos questions, mon équipe et moi-même sommes en train de préparer les descentes sur trois sites dans des orphelinats dont je préfère taire les dénominations. Nous irons assister les orphelins dans les communes de la N’Sele, Mont-Ngafula et Ngiri-Ngiri. Il sied de noter que les besoins sont divers mais les problèmes majeurs dans la quasi-totalité de ces orphelinats résident sur le manger et la prise en charge pour les soins de santé et aussi la scolarisation de ces enfants et les frais de loyer pour ceux qui ne sont pas propriétaires des lieux qu’ils occupent. Mais au-delà de ce que nous pouvons faire avec les moyens que nous disposons, la FEMB/YM s’est aussi engagée à apporter son soutien dans le domaine de ce que nous appelons éducation au développement durable; c’est-à-dire, nos équipes accompagnées des experts apprennent aux orphelins à faire et à poser certaines actions concrètes pour sauvegarder leurs environnements immédiats. Vous conviendrez avec moi, monsieur le journaliste, que la problématique du changement climatique concerne tout le monde et en même temps, elle n’épargnera personne. D’où l’importance de focaliser l’attention des enfants à ces questions de l’heure. Si nos autorités territoriales et autres à divers niveaux ne cessent de parler et d’inviter le commun des mortels au changement de mentalité, cela prouve à suffisance combien c’est une question qui doit interpeller tout le monde.

Ainsi, je voudrais ici solliciter l’intervention du gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Gentilly Ngobila, dont j’ai personnellement suivi l’intervention, lors d’une émission télévisée, sur ses projets, ses ambitions voire ses craintes exprimés. Etant ouverts d’esprit et très attentifs aux doléances de ses administrés, qui se sont engagés à lui prêter main forte dans la réalisation des objectifs qu’il s’est assignés pour redorer l’image de Kinshasa, nous osons croire que notre cri de cœur lui parviendra et en tant que premier citoyen de la capitale congolaise, il ne restera pas muet.