Droits des enfants : les habitants de Ouenzé sensibilisés aux arrestations illégales des mineurs

Mardi 31 Août 2021 - 12:45

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A l’initiative de l’Association les amis des enfants (AAE), les chefs des dix quartiers que compte le 5e arrondissement de Brazzaville, Ouenzé, ainsi que les représentants des parents d’enfants, ont été sensibilisés, le 28 août, à la problématique des arrestations illégales des mineurs.

La séance de sensibilisation, financée par l’Union européenne via les ONG Agir ensemble pour les droits humains et l’Observatoire congolais des droits de l’homme, vise le renforcement des capacités des participants sur les textes portant protection des droits de l’enfant.

Réunis, en effet, au CEG Pierre-Ntsiété, chefs de quartiers et parents d’enfants ont suivi des communications portant, entre autres, sur l’analyse de la situation et des causes d’arrestations et de détentions illégales des mineurs ; le compte rendu de l’assistance de l’AAE au profit des mineurs incarcérés : année 2018. Les autres exposés ont porté sur l’examen et l’explication des textes juridiques portant protection de l’enfant (loi Potignon) ; la présentation des structures de défense des droits de l’homme. A cela, s’ajoute la mise en place d’un système de communication permanent entre les chefs de quartiers et l’AAE.

La loi n°4-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo vise à assurer à l’enfant qui est inséré dans son milieu de vie une protection prenant en compte sa vulnérabilité physique et psychologique ; à mettre sur pied un mécanisme de protection garantissant à l’enfant une meilleure connaissance et un meilleur respect des droits. Il s’agit aussi d’élever l’enfant dans le sens de l’identité nationale et de la citoyenneté, de la fidélité et de la loyauté au Congo.

Le président de l’AAE, Ciani Quevai Yoka, s’est dit satisfait du fait les objectifs assignés ont été atteints. Selon lui, les chefs de quartier sont désormais outillés pour alerter cette ONG en cas d’arrestation et de détention illégale des mineurs.  Notons que l’activité de Ouenzé s’est déroulée après celle de Moungali en avril dernier avant la prochaine étape qui est Talangaï, dans le sixième arrondissement.

« Après Moungali, nous sommes en perpétuelle collaboration avec les chefs de quartier qui nous ont signalé deux cas que nous avons suivis à la lettre ensemble. Ils ont mis en pratique ce que nous leur avons donné comme enseignements et la collaboration se poursuit », s’est réjoui Ciani Quevai Yoka, invitant les parents à s’approprier les textes en vigueur.

Il a, par ailleurs, condamné le comportement démissionnaire de certains parents et appelé les pouvoirs publics à respecter les procédures relatives aux arrestations des mineurs. Il a enfin rappelé aux jeunes leur devoir en cette période où la délinquance juvénile prend de plus en plus de l’ampleur avec les phénomènes « bébés noirs et kulunas ». « Notre association est en train de défendre les droits des enfants. C’est vrai que nous constatons le phénomène "bébés noirs"," kulunas", mais voulons que la procédure judiciaire telle qu’elle est décrite dans la loi Potignon soit appliquée. Les enfants doivent obéir à leurs parents qui ont 50% de responsabilités dans cette problématique », a conclu Ciani Quevai Yoka.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les membres de l'AAE posant avec les participants/Adiac

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