Transport en commun : la population déplore la hausse des prix

Jeudi 9 Septembre 2021 - 20:36

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A la demande de l’intersyndicale des transporteurs en commun qui menaçait d’aller en grève pour plusieurs raisons, la révision de la mesure limitant le nombre de passagers dans les bus, minibus et taxis fera l’objet d’examen lors de la prochaine réunion de coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus. En attendant, certains transporteurs de bus abusent de la clientèle en transportant les passagers au nombre habituel, mais à un coût élevé.

La présence de la pandémie de covid-19 en République du Congo avait emmené le gouvernement, au sortir du confinement, à instaurer un certain nombre de mesures préventives pour ralentir la chaîne de contamination au sein de la population. Au nombre de celles-ci, figurait la réduction des passagers à bord des bus coaster, Hiace, pic-nic et taxis. Ladite mesure avait contraint les transporteurs en commun à revoir à la hausse le prix de la course, passant de 150 FCFA à 200, 250 voire 300 FCFA dans certains quartiers de la capitale. Ce, dans le but de combler leurs fins de mois.

Pourtant, depuis plusieurs mois, les bus transportent les passagers aux nombres habituels d’avant la pandémie aux coûts de 250 FCFA, par exemple, pour la distance Mazala-Kombo, Mazala-Soprogi, Soprogi-Kintélé ou encore 200 FCFA pour la distance Mampassi-Ouenzé. Un comportement qui n’est pas juste et que décrient plusieurs Brazzavillois de la zone nord .

« Avant le coronavirus, la course de Mazala à Soprogi coûtait 150 FCFA. Mais avec cette maladie, nous sommes passés à 250 FCFA parce que le nombre de passagers était réduit. Maintenant que les bus transportent les passagers comme d’habitude, je ne comprends pas pourquoi nous, la population, devons continuer à payer cher. Je souhaite que les transporteurs reviennent à la raison, surtout que le pays traverse une crise financière importante », a déclaré Dorelle Ntouadi, habitante du quartier Soprogi, dans le 8e arrondissement Djiri. 

Reconnaissant le tarif officiel du transport en commun dans les bus et mini-bus à Brazzaville et Pointe-Noire arrêté à 150 FCFA, le président de l’intersyndicale des transporteurs en commun, Patrick Milandou, pense que l’augmentation de ce prix observée ces derniers temps est la conséquence de la limitation du nombre de places dans les bus-Coaster telle que voulue par le gouvernement.

« Une fois le nombre des places revu à la hausse, il n’y aura plus ce phénomène. Mais, pour ceux qui surchargent les bus et demandent 250 FCFA, je crois que ce ne sont pas de bonnes pratiques, nous ne pouvons pas les encourager », avait-il dit après la concertation avec le gouvernement suite à leur menace de grève en fin août dernier. A en croire ses propos, ce point sera examiné lors de la prochaine réunion de coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus. 

Notons qu’en fin août, le collectif des transporteurs en commun menaçait d’aller en grève, non seulement pour cette raison, mais également pour d’autres motifs essentiels au bon exercice du métier. Sur les principales doléances contenues dans leur cahier des charges, quelques unes avaient été prises en compte par les autorités, à savoir la suspension immédiate des contrôles routiers en cours, la restitution des permis de conduire « rose » aux chauffeurs des transports en commun, la suspension des postes de pesage et de péage sur le tronçon dégradé de la route nationale n°2.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Une vue des bus de transport en commun en pleine circulation à Brazzaville/DR

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