Genre : le Conseil consultatif de la femme à l’écoute des confessions religieusesJeudi 23 Septembre 2021 - 17:54 La secrétaire exécutive du Conseil consultatif de la femme, Antoinette Kebi, a présidé le 23 septembre à Brazzaville, la séance de travail avec les représentantes des femmes des confessions religieuses dont l’objectif est de recueillir leurs préoccupations quotidiennes.
Selon la Constitution, « l’usage de la religion à des fins politiques est interdit. Toute manipulation, tout embrigadement des consciences, toutes sujétions de toutes natures imposées par tout fanatisme religieux, philosophique, politique ou sectaire sont interdites et punies par la loi ». « Comme tout Etat se voulant laïc, l’Etat congolais consacre la séparation de l’Etat et de l’église, du spirituel et du temporel. A ce titre, tout en garantissant la liberté religieuse, l’Etat congolais se veut être indépendant des confessions religieuses dont les décisions seraient, non pas la volonté de telle ou telle confession religieuse ou doctrine philosophique, mais de celle de la majorité des citoyens et citoyennes », a-t-elle commenté. En prohibant donc l’usage de la religion à des fins politiques, l’Etat congolais n’entend pas, a poursuivi Antoinette Kebi, limiter l’exercice de la liberté religieuse. Il veille bien au contraire, a-t-elle dit, à ce qu’elle ne soit pas un prétexte pour violer les principes de la République dont l’égalité entre l’homme et la femme, consacrée par l’article 17 de la Constitution qui, à son alinéa 1, affirme : « la femme a les mêmes droits que l’homme ». « J’attends par la présente séance de travail recueillir vos préoccupations, assorties, si possible, de propositions sur les droits de la femme tels que compris et vécus par les femmes des confessions religieuses, avant d’en faire, suivant leur pertinence, l’objet d’écoute, d’étude ou d’alerte à l’attention du chef de l’Etat et du gouvernement », a rassuré la secrétaire exécutive du Conseil consultatif de la femme, exhortant les participantes à ne pas hésiter de relever les us et coutumes impactant négativement la vie des femmes au Congo. Une initiative positivement appréciée par les participantes. Représentant l’Eglise évangélique du Congo, Marie Claire Makambila pense qu’une femme qui vit dans une société a beaucoup de choses à dire surtout en cette période où il y a la dépravation des mœurs chez les jeunes filles. « C’est une très bonne initiative parce que quand on regarde dans toutes les confessions religieuses, ce sont les femmes qui sont majoritaires. Dès que j’ai reçu cette invitation, je me suis sentie utile pour participer à cette réunion, d’écouter les autres femmes religieuses, leurs préoccupations dans la vie et à l’église d’autant plus que j’ai été pendant dix ans la première responsable des femmes et familles au niveau de ma paroisse », a-t-elle fait savoir. Membre de la Communauté Ngoundza-Matsouanisme, Sandra Likibi a indiqué que cette rencontre est une complémentarité car elle leur a servi de partage d’expériences. « Nous sommes venues apprendre au Conseil avant d’aller partager les connaissances reçues dans nos confessions religieuses respectives. Nous ne sommes pas seulement les mamans de l’église, nous faisons partie de la société. Pour nous, la femme et l’homme ont les mêmes droits, ce n’est que normal que nous participons à cet atelier parce que nous avons l’espoir que nous trouverons de réponses à nos préoccupations », a-t-elle conclu. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :1-Antoinette Kebi / Adiac
2- Les participantes/Adiac Notification:Non |