Tshopo: Olpa prend acte de la libération du journaliste Dieu-Merci Labama

Lundi 4 Octobre 2021 - 16:56

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L’organisation non gouvernementale a condamné la procédure ayant conduit à l’interpellation du journaliste ainsi que la mesure privative de sa liberté alors qu'il n’a fait que son travail. Elle a invité les autorités territoriales à promouvoir le droit d’informer et d’être informé dans leur juridiction.

L’organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa), a pris acte de la libération de Dieu-Merci Labama, directeur de Radio Liberté Basoko, station privée émettant à Basoko, dans la province de Tshopo. Tout en saluant cette libération, elle a, néanmoins, condamné la procédure ayant conduit à l’interpellation du journaliste et invité les autorités territoriales à promouvoir le droit d’informer et d’être informé dans leur juridiction.

Dieu-Merci Labama, rappelle Olpa, a été libéré, le 2 octobre, après vingt-quatre heures de détention à l’état-major de la police de Basoko. « C’est au cours d’une réunion du Conseil territorial de sécurité présidée par l’administrateur du territoire, Mme Sabrina Dako, que la décision de libérer le journaliste a été prise », a indiqué cette organisation.

Le journaliste, précise Olpa, a été interpellé le 1er octobre par la police, qui l’accusait d’outrage à l’autorité et de diffamation pour avoir diffusé, le 30 septembre, sur les antennes de Radio Liberté Basoko, des propos des personnes se disant victimes des exactions de la police de Basoko lors d’une patrouille nocturne instituée le 26 septembre pour faire face à la montée de l’insécurité.

Dans un précédent communiqué signé le même 2 octobre, rappelle-t-on, Olpa avait exigé la libération du journaliste. Notons que Dieu-Merci Labama avait été interpellé par la police alors qu’il répondait à une invitation du responsable local de cette police de Basoko, le major Jean-Marie Likakula. « Il a été soumis à un interrogatoire par un officier de police judiciaire, qui l’a inculpé d’outrage à l’autorité et de diffamation…Le journaliste a été placé en garde à vue en attendant la décision du Conseil territorial de sécurité », a expliqué Olpa.

L’organisation, qui a condamné cette mesure privative de la liberté d’un journaliste qui n’a fait que son travail, a fait savoir qu’il s’est manifestement agi d’une atteinte grave à la liberté de presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme. Elle a, par conséquent, exigé sa libération immédiate et inconditionnelle et exhorté les autorités locales à favoriser l’exercice de la liberté de presse sur toute l’étendue du territoire de Basoko.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le journaliste Dieu-Merci Labama

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