A cœur ouvert : les hommes sont vulnérables

« Un homme, ça ne pleure pas ! Un homme, ça serre les dents et ça se tient droit ! Un homme, ça serre les fesses et ça traverse les tempêtes ! ». Autant d’injonctions qui attribuent au mot « virilité » une connotation rigide et émotionnellement inaccessible.

En effet, dans une société patriarcale, guerrière, de survie et de compétition, les sentiments et leur expression ne trouvent pas leur place dans le cœur des hommes ni sur leur langue.

Les hommes parlent peu, si peu. On ne leur a pas appris à parler. On leur a appris à agir. Et on a relégué la cosette au rang des femmes qui devaient cuire les repas autour du feu en attendant que ces messieurs rapportent du gibier, le fruit de leurs efforts et de leur victoire face au danger, signe de leur « supériorité » sur les femmes.

Les hommes ne parlent pas. Ils montrent, démontrent leurs sentiments, prouvent par des actions qu’ils sont là et qu’ils ne s’en iront pas. Sauf qu’en face, on a des femmes pour qui la communication et la verbalisation sont des piliers majeurs d’une relation quelle qu’elle soit mais avant et au-dessus de tout de leur relation de couple. « Tu ne me parles pas, tu ne m’aimes pas », seraient-elles capables ainsi de réduire.

Comment leur dire, à ces femmes, qu’on ne peut pas parler, qu’on ne sait pas parler, même quand on voudrait bien. On sait les écouter, mais on ne sait pas quoi répondre. Briser la glace et faire sa déclaration est déjà un énorme effort en soi, surtout en cette période de Saint-Valentin. Mais plus encore, quand viennent les problèmes et les crises au sein du couple, là où la femme parlera jusqu’à tard le soir, l’homme s’éloignera pour réfléchir « stratégie », trouver par l’action le moyen de vous faire comprendre qu’il vous aime encore ou que ça devient trop dur pour continuer…