A cœur ouvert : si l’amour était une femme

Vendredi 3 Mars 2023 - 13:43

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L’amour est un sujet qui suscite le plus vif des intérêts de la part du commun des mortels. Philosophes, artistes poètes et musiciens sont en première ligne de ceux qui essaient de plonger leurs regards dans cet océan sans fin. Si l’amour pouvait prendre corps et répondre par lui-même au flot de nos questionnements intérieurs, sans doute il serait une femme…

Si l’amour était une femme, il pardonnerait. Il pardonnerait l’accusation d’être la cause de tous les maux de la Terre. Si l’amour était une femme, il accepterait d’être souvent mis en retrait, relégué en seconde ligne pour laisser à l’être qu’il aime la place de briller. Si l’amour était une femme, il ne se plaindrait pas de vouer son temps, son énergie, ses richesses aussi bien intérieures qu’extérieures au bien-être de la personne qu’il aime. Il s’en réjouirait.

Si l’amour était une femme, il prêterait son corps pour donner la vie à un tout petit-être humain qui deviendrait un grand homme demain ou une grande femme. Si l’amour était une femme, il n’hésiterait pas à croiser le fer avec la mort ; voir son corps charcuté et n’avoir aucune garantie de revenir vivant ou valide de l’épreuve de la délivrance mais entrerait dans le bloc d’accouchement avec la seule volonté de perpétrer l’espèce.

Si l’amour était une femme, il se diviserait en quatre. Une première partie pour s’occuper de lui-même. Une deuxième pour s’occuper de son cher et tendre. Une troisième pour prendre soin de ses petits, se réveiller en pleine nuit pour les nourrir ou leur donner le change ; s’angoisser à la moindre fièvre et se rendormir au petit matin pour se réveiller à peine une heure après ou moins. La quatrième partie serait réservée aux soins de tous et de la maison, mais aussi au dehors car sans doute, l’amour ne resterait pas « désœuvré ».

Si l’amour était une femme, il ne répondrait pas à la colère par la colère, au feu par le feu, au glaive par le glaive. Il se ferait petit pour laisser à celui qu’il aime l’espace d’évacuer toutes ses frustrations. Il répondrait par le silence aux attaques, aux méchancetés parfois non méritées. Il plierait ses genoux pour s’en remettre à celui qui l’a créé et qui a disposé un cadre où sa présence a été voulue, désirée, honorée et surtout est utile.

Si l’amour était une femme, il ne comprendrait sans doute pas pourquoi le joug des femmes. Il ne répondrait pas non plus par la force à ce déséquilibre flagrant sur Terre… Il répondrait à la haine par l’amour.

Princilia Pérès

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