Célébration du 8 mars : l’AUF a instruit les femmes sur les métiers au cœur du numérique

Trois exposés distinctifs autour du thème « Femmes et les métiers au cœur du numérique » ont été rendus à partir du Cameroun, de la RDC et du Congo. A travers leurs interventions successives, Minette Zongo et Patricia Kaliata des Campus numériques de l'AUF de Ngaoundéré et de Lubumbashi ainsi que Chancelle Mbara de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo ont échangé avec la dizaine de femmes participant au webinaire à Kinshasa et dans six autres sites de la sous-région Afrique centrale et Grands Lacs. L’essentiel des trois communications de la journée était centré sur les expériences personnelles des conférencières. Les parcours respectifs de ces femmes évoluant dans le numérique, entendu comme un domaine en perpétuelle évolution, a édifié les étudiantes de l’ISPT.

Minette Zongo, abordant la différence entre l’intelligence artificielle et le Deep learning, a éclairé la jeune assistance sur les métiers spécifiques s’y rapportant, les compétences requises et les outils utilisés. Patricia Kaliata, de son côté, s’est penchée sur son expérience centrée sur l’infogérance des entreprises tandis que Chancelle Mbara a fait part de ses attributions en qualité de cheffe de service prospective à l’ARPCE.

Suivies religieusement par leur auditoire du 8 mars, les trois intervenantes ont parlé des défis et obstacles rencontrés au quotidien et de la manière dont elles les surmontent. Quitte à encourager les étudiantes, Chancelle Mbara a recommandé « la maîtrise de son métier » comme moyen imparable de faire taire les préjugés au sujet des femmes. Ce sur quoi a renchéri Patricia Kaliata, affirmant que seul « un travail professionnel et de qualité change la perception » que l’on a de la femme évoluant dans le secteur.

Les femmes ont leur place

Les échanges et débats consécutifs aux communications des conférencières achevés, les conférencières ont exhorté l'auditoire à prendre les études au sérieux. « Minoritaires, les femmes ont leur place dans les métiers du numérique », ont-elles toutes trois déclaré. Mais aussi, a indiqué Chancelle Mbara, « il existe de nombreuses opportunités de bourses d’études » et également « d’emplois dans les organismes internationaux, notamment l’Organisation mondiale de la santé, l’Agence universitaire francophone, le Programme des nations unies pour le développement, l’Unicef, l’Union africaine ».  

Le programme du jour s’est achevé par une visite guidée du FabLab Lisungi. Les étudiantes, accompagnées de l’assistante scientifique du secrétaire général de l’ISPT, Paulette Leka, ont découvert ses espaces métiers constitués d’un atelier de fabrication 2D et 3D, de l’électronique et Iot (Internet des objets), le médialab ou atelier de création multimédia, l’atelier de bois dédié à l’artisanat ainsi que l’espace social destiné au co-working. Des visiteuses, étudiantes en première et deuxième licence en pédagogie et technique appliquée (LPTA) en informatique industrielle et réseau, en mécanique, en agriculture, en électricité et en électrotechnique, ont été impressionnées par l’ensemble du FabLab qu’abrite le Campus numérique francophone.

Luciana Mbongo, en 2^e licence agriculture, a dit avoir été confortée par le discours des intervenantes, à savoir qu’il « n’existe pas de métier réservé aux hommes, il faut faire preuve de savoir-faire pour gagner sa place ». Retale Kabongo, de LPTA 1 en informatique industrielle, a soutenu : « Il y a encore de la place pour les femmes dans le domaine de l’ingénierie, il faut juste s’impliquer et travailler suffisamment ». En ce qui concerne le Campus numérique francophonie, elle a affirmé  : « La visite m’a beaucoup plu et cela m’a motivé à faire des recherches, apprendre encore plus du monde que je viens d’intégrer, celui de l’ingénierie ».