Intronisation du nouveau roi de Loango : la situation demeure conflictuelle

Mardi 11 Juillet 2023 - 17:43

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Nouveau rebondissement dans le feuilleton « Qui succèdera au trone royal Mâ-Loango après Moe-Makosso IV ? » A l'issue de la cérémonie d’intronisation de Moe Taty Jean Christophe dit Moe Piken, comme nouveau roi de Loango, le 8 juillet, à Buali ( Diosso), dans le département du Kouilou), les familles royales Bouvandji, Nkata et Kondi annoncent l'installation, le 23 juillet, d'un autre roi au même trône.

Polémiques, contradictions et divisions, c'est ce qui caractérise le royaume de Loango (institution monarchique fondée au XIIIe siècle) depuis la disparition, le 23 décembre 2020, du roi Moe Makosso IV, à l’âge de 76 ans, des suites d'une maladie. La succession au trône royal Mâ-Loango, affaire aux multiples rebondissements, ne cesse de faire couler de l’encre et de la salive depuis trois ans. Les familles royales n’arrivent pas à s’entendre et à faire un choix unanime du nouveau roi.

Les Ponténégrins et Kouilois ont cru à la fin de ce feuilleton avec l’intronisation, le week-end dernier, de Moé Piken. Malheureusement pour eux, cela n’est pas prêt de finir du fait d'un nouveau rebondissement dans l'affaire.  A l’origine de cela, un communiqué de presse des familles royales Bouvandji, Nkata et Kondi informant l’installation, le 23 juillet, de Moé Fouti Loemba François, du nom de règne Moé Mpaka N’Tukuni (le rassembleur), désigné par elles et par consensus, successeur de Moé Makosso IV (17e roi de Loango). Celles-ci, demandant à la population de Pointe-Noire et du Kouilou de ne pas reconnaître un autre roi que lui. Elles estiment que Moé Piken, qui s’est auto-intronisé illégalement et illégitimement, devrait regagner les rangs parce que, comme disent les écritures, « un royaume divisé ne peut subsister».

Bon nombre de concitoyens pensent que le royaume de Loango court vers sa perte. Pierre, père de famille, a souhaité que les familles concernées se mettent d’accord sur le choix du successeur avant qu’il ne soit trop tard. « On ne peut pas avoir deux rois sur un même trône. Si rien n’est fait, l’existence de ce royaume ne sera plus qu’une histoire et ce serait dommage parce que c’est tout un patrimoine culturel et touristique, d'une grande importance, qui disparaîtra. Les familles royales doivent trouver ensemble une solution conformément au mode opératoire traditionnel », a-t-il conseillé.  En attendant, la population congolaise s'impatiente de savoir et de voir qui sera finalement " Sa majesté", le XVIIIe roi Mâ-Loango. Affaire à suivre.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

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