Justice : les dossiers bancaires au cœur de la session criminelle

Lundi 7 Août 2023 - 17:39

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Sur les cinquante-sept affaires inscrites au rôle de la session criminelle, ouverte le 7 août à Brazzaville, figurent deux affaires concernant les banques de la place.

La session criminelle s’est ouverte sur la prestation de serment des jurés en présence du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones, Aimé Ange Wilfrid Bininga. Parmi les cinquante-sept affaires au rôle de cette session criminelle figurent celles de la Banque postale relative à l’intrusion frauduleuse des données dans un système informatique ; de La Congolaise des Banques pour escroquerie, faux et usage de faux en écriture publique.

Par ailleurs, Jacques Joachim Yhombi-Opangault (pétit-fils du feu président) est poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans l’intention de la donner. Assassinat, détention illégale d’armes de guerre, détournement de fonds publics, pratiques de pédophilie et séquestration allongent la liste des chefs d’accusation des dossiers inscrits au rôle de la session criminelle qui vient de s’ouvrir.

Les jurés

Après le tirage au sort des jurés le 21 juin 2023, ils ont prêté serment à l’ouverture de la session criminelle. « Vous êtes appelés à examiner avec impartialité les affaires qui vous sont soumises en conservant le secret des délibérations même après la cessation de vos fonctions », a souligné le président de la Cour d’Appel de Brazzaville, le magistrat Jean Ngombo.

Les avocats

Le bâtonnier du barreau de Brazzaville, Me Christian Locko, a salué la tenue de la session criminelle une année après la précédente alors qu’il y a eu des moments où l’on pouvait passer cinq ans sans session criminelle. En évoquant les aspirations des avocats, il a appelé au respect de la liberté de la parole de ces derniers et de l’accès au dossier. « Lors des sessions criminelles passées, l’on a tenté de museler l’avocat.  Les restrictions ont été imposées aux avocats pour avoir accès aux dossiers. Notre vœu est que la présente session criminelle ne soit pas comme les autres », a-t-il indiqué en souhaitant qu’à travers les affaires inscrites au rôle qui posent les problèmes de droit aussi complexes les uns que les autres, cette session soit un haut lieu de débat juridique de belle facture.

A l’endroit des jurés, le bâtonnier a précisé que ces derniers ne sont pas figurants. « Ne vous laissez pas intimidés par les femmes et les hommes en robes rouges. Sinon vous n’accomplirez pas la mission pour laquelle vous avez été choisis », selon lui.

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Ouverture de la session criminelle

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