Santé publique : un carnaval pour sensibiliser à la dangerosité des morsures de serpents

Lundi 28 Août 2023 - 19:57

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L’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation et l’Institut national de recherche en sciences exactes et naturelle organise, depuis le week-end dernier, au boulevard Alfred-Raoul, un focus spécial pour informer l’opinion sur les méfaits des morsures de serpents.  

Le carnaval scientifique initié est une grande exposition photos qui présentent au public toutes les espèces de serpents qu’on retrouve au Congo. Il se tient sur le thème « Serpents en République du Congo : intérêt, dangerosité et prise en charge à la suite d’une morsure », il est animé par le Dr Ange Ghislain Zassi-Boulou, un chercheur futé, spécialiste des serpents.

Plus de 35.000 visiteurs sont attendus sur les lieux pour échanger avec le spécialiste sur la problématique des morsures de serpents considérés de nos jours comme étant un véritable problème de santé publique. Il a cité notamment une enquête de l’Organisation mondiale de la santé faisant état de ce « qu’une personne décède toutes les quatre minutes d’envenimation à travers le monde ».  

Dans ses explications, le Dr Ange Ghislain Zassi-Boulou a fait savoir qu’il existe quatre familles de serpents venimeux et non venimeux au Congo. Il s’agit des aglyphes qui ne présentent pas de danger pour l’homme, étant donné qu’ils n'ont pas de venin. Il y a aussi la famille des apistoglyphes, des serpents peu dangereux ; des proteroglyphes ainsi que les solenoglyphes, deux catégories de serpents disposant d’un venin extrêmement dangereux et toxique.

Parmi ces reptiles, a souligné le chercheur, les vipères font partie des familles des serpents ayant le venin le plus mortel ainsi que les serpents dits 5 minutes qui lorsqu’ils te mordent, la mort s’en suit dans les 5 minutes qui suivent. Dans ses explications, l’animateur a souligné que lorsqu’on est mordu par un serpent, le remède le plus sûr est le sérum antivenin. Un produit malheureusement rare dans les officines pharmaceutiques. A l’issue de cette campagne, les responsables de Jovaric feront un plaidoyer auprès du gouvernement afin que l’Etat rende ces produits disponibles dans tout le pays. Après le boulevard, la sensibilisation aux morsures de serpents s’étendra dans les arrondissements et les départements.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les brazzavillois suivant les explications du Dr Ange Ghislain Zassi-Boulou sur la dangerosité de l'envenimation/Adiac

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