Portrait : Jean-Simon Ottavi, une vie, mille questions et un roman

Vendredi 8 Septembre 2023 - 15:12

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Auteur du roman “ Le silence des fantômes “ publié aux éditions Òmara en avril 2023, Jean-Simon Ottavi ou John pour les intimes se confie sur un récit de vie fait de voyages, de croisements de cultures, de rencontres humaines et du pouvoir de l’hérédité au travers d’une fiction dans laquelle une maison devient un socle de transmission.

Jean-Simon Ottavi voit le jour en 1985 à Ajaccio en Corse, une île française. Du haut de cette île qui, par son charme naturel, invite à la decouverte et au voyage, Jean-Simon voyage avant tout en livres et en écriture. Il est initié à l’amour et à la passion des lettres par son parrain et mentor dont il suit un peu les traces académiques. Après avoir lu un de ses textes intimes puisque non publiés, il est frappé par la puissance des émotions qui s’en dégage. Son professeur de philosophie est lui aussi un de ces déclencheurs de déclic qui par sa manière de transmettre la science apprise transmet  plus que de simples connaissances ou une façon de lire et de penser le monde: une véritable vocation est née, celle de faire une carrière d’écrivain.

Après un baccalauréat littéraire et un master en philosophie, Jean-Simon rêve d’ailleurs, un besoin de redécouvrir l’humain sous le prisme de son bassin culturel mêlé à une envie d’exostisme. Après avoir presté quelques années en tant que formateur dans l’armée de l’air, il s’envole pour Mayotte pour assouvir sa quête d’ailleurs et de rencontres culturelles.

Pour sa vie professionnelle, ce besoin d’ailleurs persiste et prévaut. Il demande sous sa casquette de fonctionnaire de la République française d’être affecté à l’étranger pour y enseigner la langue française. Ses lectures, notamment “ Le coeur des ténèbres “ de Joseph Conrad, nourrissent en lui une certaine curiosité vis-à-vis du fleuve-serpent, fleuve mythique, deuxième par ordre de débit au monde quis’immisce entre les capitales les plus rapprochées du monde: le fleuve Congo.

Le Congo par concours de circonstances devient un nouveau départ ou peut-être une belle continuité. Après avoir rencontré Boris Mikala, comédien congolais, avec lequel il travaille sur une pièce de théâtre, il découvre par son truchement l’un après l’autre des membres du Collectif “ Les têtes brûlées “ dont il a invité à faire partie. Plus qu’un honneur, c’est une rencontre d’étoiles intellectuelles qui revisitent le monde à leur façon, en toute liberté de penser. Le collectif l’aura d’ailleurs accompagné dans l’exercice de lecture publique du livre à l’occasion de la sortie littérature du roman à l’Institut français du Congo en mai 2023.

Un roman qui met en scène Romain, miroir dans lequel chaque lecteur peut se projeter pour revisiter en co-création avec l’auteur la question essentielle, existentielle, fondamentale et universelle de l’héridité, de l’héritage familial inconscient qui conditionne dans une certaine mesure le devenir individuel.

Une maison abandonnée depuis une quinzaine d’années devient le théâtre d’une mise en lumière d’un patrimoine endormi pas seulement dans le temps et dans la mémoire mais aussi dans les gênes, dans les histoires sues mais tues et qui crient silencieusement la renaissance, la délivrance. Une histoire qu’on prendra évidemment plaisir à redécouvrir au club de lecture de l’Institut Français du Congo en octobre 2023.

 

 

Princilia Pérès

Légendes et crédits photo : 

L'écrivain Jean-Simon Ottavi,/Adiac

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