Rentrée scolaire : Quel constat deux jours avant ?

Plus que deux jours pour que tout commence, toutes les couches qui contribuent directement ou indirectement à la bonne tenue d’une année scolaire sont au rendez-vous. Sur le terrain, comme ça se passe toujours à quelques heures du mois d’octobre, pas une ruelle sans entendre parler de la rentrée.

Du côté des parents

Tous les parents sont déjà en mouvement, cela depuis quelques semaines, pour tout mettre au point. Achats de fournitures, préparation d’un budget spécial et supplémentaire pour couvrir les frais soit de réinscription soit de déplacement trimestriel pour certains et pour d’autres hebdomadaires. « Je suis en mouvement depuis quatre jours pour réunir tout ce qui est nécessaire pour mes cinq enfants. Je sillonne les marchés pour comparer un peu les prix. Mais c’est bon, j’ai pu tout réunir. Mes enfants pourront  aller à l’école le 2 octobre », affirme un parent d’élèves que nous avions abordé au marché Poto-Poto. « Je suis là avec ma fille pour essayer de voir ce que je peux commercialiser à la maison, question de couvrir les déplacements de mes trois enfants pendant toute la période scolaire », déclare Mme Sylvie au marché total. Plusieurs autres parents d’élèves sont dans ce dynamisme ces derniers jours pour le mieux de leurs enfants. Il suffit de voir ce qui se passe dans d’autres marchés, comme à Moungali par exemple.

Du côté des élèves

Les élèves de leur côté sont prêts à retrouver le chemin de l’école. Hormis les fournitures scolaires à leur disposition, les défis sont fixés. « J’ai hâte de retrouver le chemin de l’école. Mon défi c’est d’arracher le BEPC cette année », affirme Daniel élève en classe de troisième. Comme lui, Sandrine en classe de terminale A est déjà dans le rythme de la préparation de l’examen. «L’examen doit être cerné dès le premier jour. Je travaille déjà là déçu !», s’exclame-t-elle. 

D’autres par contre sont également dans le bain, mais attendent encore les fournitures de la part des parents. « J’étais déjà  parti voir ma classe, je suis prêt. J’attends seulement les cahiers et les autres choses pour être lundi à l’école. Selon les parents, j’en aurai avant dimanche », déclare un élève en classe de seconde que nous avons rencontré  dans la rue.  

Du côté des commerçants

Les commerçants proposent plusieurs kits scolaires dans les différents marchés de la place. Presque assez pour une bonne rentrée scolaire. Cependant, les vendeurs déplorent  le  ralentissement  des ventes un peu plus que l’année passée, l’engouement n’est pas le même. A les en croire, le problème se trouve au niveau des grossistes qui ont décidé de faire également des ventes en détail. « Mais nous gardons espoir parce que les deux premières semaines du mois d’octobre sont également stratégiques pour nos ventes », nous confie une commerçante au marché de Poto-Poto. La même version nous est donnée par un autre commerçant à Total. « Les grossistes ne nous rendent pas service ! », s’exclame un vendeur ambulant au marché Moungali. Du côté des couturiers, par ailleurs, l’absence de l’ambiance précédente dans la confection des tenues scolaires est visible.

Du côté des établissements

Les établissements scolaires, quant à eux, ont déjà tout mis en place pour lancer l’année scolaire. Les dispositions dans les salles de classe sont prises. La rentrée administrative a eu lieu, de même que la rentrée pédagogique. Ne reste plus que la rentrée des classes. À  Nganga-Edouard, par exemple, selon une source proche de l’établissement, l’on attend plus que lundi pour tout commencer. C’est le cas à Chaminade et dans plusieurs autres établissements publics et privés.

Notons que dans tous les cas les élèves et les enseignants retrouveront bien la réalité de l’école dès la semaine prochaine.