Sommet Arabie saoudite-Afrique : le Niger revient sur la scène internationale

Une délégation du Niger, conduite par le Premier ministre nommé par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, Ali Mahamane Lamine Zeine, se trouvait sur place. L'occasion, pour Niamey, de revenir sur la scène internationale, trois mois et demi après le coup d'État qui a renversé le président Mohamed Bazoum. 

« Le Niger est de retour », a expliqué le Premier ministre sur la radio-télévision nationale. Ali Mahamane Lamine Zeine estime qu'avec sa participation à ce sommet, son pays referme la parenthèse de l'ostracisation. En participant au sommet de Riyad, le Niger, suspendu suite au coup d'État du 26 juillet de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'Union africaine  et exclu d'événements internationaux comme la dernière Assemblée générale des Nations unies, a montré qu'il n'est pas un pays isolé.

Selon le directeur adjoint Sahel à l'International Crisis Group, Ibrahim Yahaya Ibrahim, Niamey vient aussi renforcer ses liens, déjà forts, avec l'Arabie saoudite. En 2017, a-t-il indiqué, le Niger avait, par exemple, rappelé son ambassadeur au Qatar, en solidarité avec Riyad qui avait rompu ses relations diplomatiques avec Doha.

Outre le rétablissement de ses relations internationales, le Niger vise également à établir de nouveaux partenariats et à obtenir des aides supplémentaires. Cette démarche intervient dans un contexte où le pays subit les conséquences des sanctions de la Cédéao.

À la veille du sommet de Riyad, le Premier ministre annonçait déjà un accord avec le Fonds saoudien de développement pour la construction d’internats de jeunes filles au Niger, soulignant ainsi les opportunités de nouveaux partenariats en cours de développement.