Economie informelle : la politique nationale en la matière en voie d'être validée

Jeudi 25 Janvier 2024 - 16:00

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Les participants à l’atelier de validation de la politique nationale de l’économie informelle vont recueillir les contributions et mettre en place l’outil devant permettre de répondre aux besoins des acteurs de ce secteur.

La réflexion pour l’approbation du plan d’action a réuni, le 25 janvier, à Brazzaville plusieurs acteurs-clés de l’économie informelle, y compris les travailleurs indépendants, les représentants des ministères impliqués et des partenaires. L’objectif principal est d’offrir un espace de dialogue aux travailleurs de l’économie informelle afin de dégager des axes prioritaires pour l’élaboration de la politique nationale de ce secteur.

«Nous osons croire que cette politique reflète les besoins et les réalités du terrain et qu’elle offre des solutions concrètes pour améliorer les conditions dans l’environnement de l’économie informelle. Nous sommes aussi convaincus que la formalisation de l’économie informelle est un enjeu majeur pour notre pays en vue de réduire, bien entendu, la pauvreté et promouvoir un développement durable et inclusif », a souligné, dans son allocution de circonstance, la ministre de la Promotion de la femme, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Economie informelle, Inès Nefer Bertille Ingani.

Ampleur de l’économie informelle

On peut considérer deux indicateurs pour apprécier l’ampleur de l’économie informelle, à savoir la production et l’emploi informel. Selon les estimations de la Banque mondiale, dans les marchés des pays émergents et des pays en développement, l’économie informelle représente environ un tiers de la production. Plus de 90% des micro, petites et moyennes entreprises exercent leurs activités dans le secteur informel.

En effet, dans ces marchés où l’informalité est la plus répandue, 46% du produit intérieur brut (PIB) proviennent de l’économie informelle. Cette informalité a des retombées sur la compétitivité, la productivité et la durabilité du développement.

A titre d’illustration, entre les années 2010 et 2016, en Afrique subsaharienne, en Europe et en Asie centrale, ainsi qu’en Amérique latine et dans les Caraïbes, la part du PIB issue de l’économie informelle était en moyenne d’environ 40%. C’est surtout en Afrique que se trouvent les pourcentages les plus élevés d’informalité des entreprises et unités de production (92,4%), puis dans les Etats arabes (90,8%). Aussi, les statistiques de la même institution montrent que l’informalité est un phénomène en voie d’expansion.

En ce qui concerne l’emploi, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), en 2019, plus de 60% de la population en emploi dans le monde gagnait ses revenus dans l’économie informelle. Les statistiques montrent que près de 2,5 milliards de personnes, soit la moitié de la main d’œuvre mondiale, travaillent dans l’économie informelle. La proportion varie de manière significative d’une région à une autre. L’Afrique vient en premier lieu (85,8%), suivie des Etats arabes (68,6%), de l’Asie et du Pacifique (68,2%).

Guillaume Ondze

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille après l'ouverture de l'atelier/Adiac

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