Loi des finances 2024 : le Cabinet conseil juridique et fiscal fait connaître les modifications apportéesDimanche 28 Janvier 2024 - 23:06 Le Cabinet conseil juridique et fiscal (CCJF) a présenté, à Brazzaville, la loi des finances 2024 à tous ses clients pour faire connaître toutes les modifications y apportées.
Au niveau du tome 2, les modifications ont été apportées en ce qui concerne les conventions de prêt, a-t-il indiqué. Ces conventions de prêt sont enregistrées gratuitement, a-t-il dit mais, dorénavant, pour qu'elles soient enregistrées, il faudrait que les bénéficiaires puissent produire gratuitement, c’est-à-dire sans frais à payer. Les contribuables devront présenter auprès de l’administration fiscale un plan d’investissement et aussi le procès-verbal de l’assemblée générale qui a décidé de l’octroi de ce prêt, a expliqué Lurick Matsoumouna.
Une disposition sur l’affacturage Pour Brice Voltaire Etou Obami, associé au sein du cabinet Exco, membre du réseau Kreston global et Exco force, le législateur a pensé qu’il était nécessaire de légiférer du point de vue fiscal l’affacturage. Car, il n’y avait pas une disposition en ce qui concerne la loi 54-2021 du 31 décembre 2021 régissant l’affacturage en République du Congo. Dorénavant, il y a la disposition en ce qui concerne l’enregistrement des contrats d’affacturage, par exemple. L’affacturage étant une activité qui fait intervenir plusieurs tiers. Il y a l’affactureur qui est le facteur, il y a l’affacturé et il y a aussi d’autres tiers, parce que dans l’affacturage l’on peut faire recours aux sociétés d’assurance en ce qui concerne la garantie et le non recouvrement. « Dans l’affacturage, nous avons aussi l’affacturage inversé. Nous savons bien qu’il s’agit d’une relation entre un fournisseur et un client, le fournisseur peut aller vers une banque qui est une société d’affacturage pour le rachat de sa créance. Ce genre de transaction nécessite un contrat et le législateur a pensé à définir les mécanismes d’enregistrement de ce contrat d’affacturage, ce qui est une bonne chose. Nous avons vu aussi que le législateur a pensé, en ce qui concerne les transactions des services numériques, qu’il y a plusieurs sociétés non résidentes qui tirent les revenus du sol congolais en ce qui concerne des services numériques et qui échappent à l’administration fiscale. Aujourd’hui, le législateur a pensé qu’il fallait voir avec l’ARPCE pour une plateforme qui va pouvoir contrôler les transactions numériques », a signifié Brice Voltaire Etou Obami. Poursuivant ses explications, Brice Voltaire Etou Obami a fait savoir également que le législateur a spécifié, pour les sociétés non résidentes, de désigner un représentant, parce que ces services numériques devraient être assujettis à la TVA et celle-ci doit être réellement collectée au niveau du territoire congolais. « Nous avons pris le temps d’expliquer aux contribuables et à nous-mêmes que lorsque nous travaillons avec les sociétés non résidentes qui tirent nos revenus en ce qui concerne les services numériques, il y a lieu de collecter une TVA qui est nécessaire. Cela va permettre à notre pays de retrouver ses recettes fiscales qui s’échappent, puisque ces sociétés non résidentes qui nous proposent plusieurs prestations en ligne tirent des revenus qui échappent à la fiscalité, ce qui n’est pas normal. Donc, il était nécessaire pour nous d’échanger sur ces questions-là, pour que des contribuables et aussi l’administration fiscale travaillent dans le sens que les services numériques n’échappent à la fiscalité », a-t-il souligné. Enfin, Brice Voltaire Etou Obami pense que ces changements sont très attractifs et vont améliorer les recettes fiscales. Ce sont des changements qui profitent aussi aux contribuables, a-t-il dit. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :1-Lors de la présentation de la loi des finances 2024/ DR
2-Brice Voltaire Etou Obami résumant les modifications apportées sur la loi à la presse/ DR
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