Détournement à la Gécamines et au Trésor public : l'Odep et l'Asadho exigent des poursuites judiciaires contre les auteurs

Lundi 1 Avril 2024 - 20:23

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L'Observatoire de la dépense publique ( Odep) et l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho) ont animé, le 1er  avril à Kinshasa, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont fustigé le silence de la ministre de la Justice concernant la transmission des dossiers de détournement de 24, 700 millions de dollars américains au préjudice de la Gécamines et du Trésor public.

Deux organisations de premier plan dans la surveillance de la gouvernance et la protection des droits humains en République démocratique du Congo (RDC), l'Odep et l'Asadho estiment que le silence de la ministre de la Justice consacre l'impunité de plusieurs personnalités mises en cause par l'Inspection générale des finances et par la Cour des comptes dans les détournements à la Gécamines et au Trésor public.

 Les deux organisations  ont, en effet, relevé que le procureur général près la Cour des comptes avait transmis à la ministre de la Justice deux dossiers extrêmement importants en vue de leur transmission au procureur général près la Cour de cassation. Il s'agissait du dossier à charge des prévenus Deogracias Mutombo Muana Nyembo, Albert Yuma Mulimbi, Freddy Mungaza Beta, Jacques Kamenga Tshimuna et Guy Ngongo Okende, reconnus du chef de détournement des deniers publics, ainsi que du dossier constitué par l'équipe d'audit de la gestion des soins médicaux à l'étranger pour les exercices 2020 et 2022.

" Lors du dépôt de ces dossiers au ministère de la Justice, le vice-ministre, qui les recevait au nom de la ministre, avait promis de les transmettre au procureur général près la Cour de cassation pour qu'il amorce des poursuites contre les présumés coupables ", ont indiqué l'Odep et l'Asadho dans leur communiqué lu par Jacques Katshelewa de l'Odep.

Ces deux organisations s'inquiètent que quatre mois après le dépôt de ces dossiers au ministère de la Justice, ils ne soit toujours pas transmis au procureur général près la Cour de cassation. "C'est le silence total du coté du ministère de la Justice", ont-elles regretté. Cette attitude de la ministre en charge de la Justicen selon elles, est de nature à décourager les institutions qui luttent pour une meilleure gestion des finances publiques et à encourager l'impunité. Elles pensent qu'il est important que chaque institution joue sa partition pour que les criminels se sentent sérieusement inquiétés.

L'Odep et l'Asadho demandent au chef de l'Etat d'instruire la ministre la Justice afin qu'elle transmette en toute urgence ces dossiers au procureur général près la Cour de cassation en vue de lui permettre d'amorcer des poursuites judiciaires contre les présumés coupables.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Me Jean-Claude Katende et Jacques Katshelewa

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