Conférence internationale des barreaux : Brazzaville abritera les assises de décembre 2026

Lundi 13 Mai 2024 - 16:00

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L’annonce a été faite par le président en exercice de la Conférence internationale des barreaux (CIB) de tradition francophone, Me Jean-François Henrotte, lors de la troisième rentrée solennelle de l’Ordre national des avocats du Congo, tenue à Brazzaville sur le thème « Les droits humains et l’État de droit ».

Après Pointe-Noire en mars 2023, Brazzaville vient d’abriter de nouveau la rentrée solennelle de l’Ordre national des avocats du Congo. La troisième rentrée solennelle de cet ordre a eu lieu en présence du premier président de la Cour suprême, Henri Bouka, du président de la CIB de tradition francophone, du président de l’Union des avocats d’Afrique centrale(Unaac), du bâtonnier du barreau du Tchad, du bâtonnier président du barreau de Kinshasa Gombe, du président du barreau de Kinshasa Matete, des bâtonniers des barreaux de Pointe-Noire et de Brazzaville.

Dans son mot de bienvenue, le bâtonnier de Brazzaville, Me Christian Éric Locko, président de la commission d’organisation, a indiqué que la rentrée solennelle de l’Ordre national des avocats du Congo est devenue un événement majeur de la vie judiciaire congolaise et permet aux avocats congolais, aux acteurs de la vie publique, politique, sociale et judiciaire de se rencontrer. « La rentrée solennelle est aussi une occasion qui nous permet d’approfondir nos liens avec nos confrères étrangers ; ces liens confraternels sans lesquels notre profession perdrait en efficacité et en charme. Notre rentrée solennelle nous rassemble, nous réunit autant qu’elle nous unit », a-t-il déclaré.

Le président de l’Unaac, Me Patrice Monthe, a rappelé qu’il y a un an, le 22 avril à Brazzaville, cette organisation a réaffirmé la création de l’école communautaire du barreau qui regroupera les barreaux de l’espace Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Il a pris note de la disponibilité du gouvernement congolais réaffirmée par le Premier ministre pour appuyer cette initiative de l’Unaac. Enfin, il a émis le vœu de créer une caisse de regroupement pépinière des avocats sous régionale au niveau de la CEEAC.

Le président en exercice de la CIB, Me Jean-François Henrotte, a fait savoir que cette structure est très préoccupée par l’évolution de la règlementation internationale des sociétés, tout en rappelant l’évolution significative de leur organisation. « Depuis l’assemblée générale de Liège, les avocates et les avocats ainsi que leurs cabinets peuvent désormais devenir membres de la CIB à l’instar de leurs barreaux, à l’instar du bâtonnier national qui est membre individuel. J’encourage vivement chacun d’entre vous à adhérer à la CIB… », a-t-il exhorté. Me Jean-François Henrotte a informé les avocates et avocats qu’après le congrès de Port de France, en Martinique, sur le thème de la défense du barreau, le prochain  sera organisé par le barreau de Brazzaville, en décembre 2026.

Travailler selon les normes de la loi

Invité à cette cérémonie, le premier président de la Cour suprême, Henri Bouka, a délivré un message à l’ensemble de l’ordre des avocats. Il a cité l’article 1er de la loi sur la profession d’avocat qui détermine et fixe les missions de celui-ci, et aussi l’article 8 qui fixe les attributions du Conseil national du barreau. A l’occasion d’une cérémonie de rentrée solennelle du barreau, parler de la réforme, c’est être sur un terrain qui n’est pas celui de l’avocat, a-t- il dit. Les délais raisonnables ce sont des délais de huit à dix mois, de huit à douze mois suivant la première saisie. « Ce que je veux c’est que chacun de nous, dans le concert de la vie de la nation, demeure et fasse ce que la loi lui a concédé de faire. Le discours d’un ministre de la Justice, il faut le laisser au ministre de la Justice qui a des réformes à faire, c’est lui qui peut en être l’initiateur et nous avons le devoir en lui disant que cette disposition est obsolète, il faut la remanier dans tel sens ou dans tel autre », a-t-il déclaré.

Prenant la parole à son tour, le président du Conseil national du barreau des avocats, Me Claude Coelho, a signifié que c’est le rôle de l’avocat de dénoncer, d’être davantage l’annonceur d’alerte. L’avocat doit jouer son rôle pleinement pour que le citoyen sache qu’il est protégé. « Et c’est nous qui sommes privilégiés. On ne nous enlèvera pas cette prérogative. Nous veillerons et nous resterons des vigiles. Lorsque l’Etat de droit recule, nous devons dénoncer ces lacunes », a-t-il indiqué. Il a ajouté que le rôle de l'avocat a été aussi renforcé par le président de la République qui, lors de la rentrée solennelle, avait dit : « Vous êtes les garde-fous des dérives. Alors si nous avons ce rôle de garde-fous, si nous jouons un rôle, c'est parce que sans les avocats il n’y a pas de Cour suprême... Et il appartient à l’État de mettre à la disposition des avocats ce qu’ailleurs les autres États ont mis : l’aide juridictionnelle d’État. »

Enfin, il a remercié le premier président de la Cour suprême de les soutenir tous les jours. « Quelles que soient les divergences qui sont les nôtres, nous devons avoir une vision commune de la justice », a-t-il conclu.

Notons que cette rentrée solennelle a été marquée par le concours d’éloquence des secrétaires des barreaux de Brazzaville et de Pointe-Noire sous forme de simulation de procès, animé par l’avocat de la victime, Me Corneille Mbouassa ; le procureur de la République, Me Jorge Banthou ; l’avocat du prévenu, Me Centrale Ntsouari Maboundou.

Bruno Zéphrin Okokana

Légendes et crédits photo : 

1-Les panelistes/ Adiac 2-Les participants posant pour la postérité/ Adiac

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