Journée internationale des musées : don d’une sculpture en bouteilles plastiques au Musée national de Kinshasa

Mercredi 22 Mai 2024 - 22:58

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La remise de Bwanya, œuvre monumentale du sculpteur écologiste Jean-Alain Masela, au directeur général de l’Institut des musées nationaux du Congo (IMNC), Jean-Pierre Bokole Ompoka, a marqué d’une pierre blanche la manifestation tenue le 18 mai dans la salle polyvalente du temple du patrimoine congolais.

1 : Le directeur Jean-Pierre Bokole appréciant le don et remerciant le manager de l’artiste/ DRBwanya a fait écho au thème « Musée, éducation et recherche » de la 47e Journée internationale des musées, célébrée à la matinée culturelle et scientifique qu’a abritée, le 18 mai, le Musée national de la République démocratique du Congo (MNRDC). Ouverte pour l’occasion au public, particulièrement aux écoliers du primaire au secondaire ainsi qu’aux étudiants, l’œuvre abstraite mesurant 1,70m ne pouvait être présentée à meilleur auditoire. Exemple de gestion des déchets plastiques contribuant à l’éducation et  à la protection de l’environnement, le don a reçu un bon accueil de ses récipiendaires en présence de la présidente du Conseil d’administration, Christine Mansoni Mansaka; du directeur de cabinet de la ministre de tutelle, le Pr Joseph Ibongo; ainsi que de plusieurs chefs coutumiers et divers autres hôtes de la manifestation.

Ravi de la donation, le directeur Jean-Pierre Bokole Ompoka l’a présentée à son tour au Pr Ibongo comme étant « une œuvre d’art qui renseigne sur les effets négatifs de la mauvaise gestion du plastique sur l’environnement ». Ce dernier l’a, sur le champ, confiée au directeur du MNRDC, le Pr Henry Bundjoko, pour sa conservation, au nom de la ministre Catherine Kathungu.

Joignant le geste à la parole, il a affirmé  : « Cet objet participe au nouveau genre. Il invite le musée à s’associer à la protection de l’environnement, mais ce n’est pas le premier du genre. Nous avons eu des œuvres d’artistes contemporains à l’instar de Freddy Tsimba qui font de la récupération non pas du plastique mais du métal, des douilles, etc., quitte à en faire des objets d’art et nous débarrasser des décombres de notre environnement ». A l’adresse du donateur, il a ajouté : « Nous félicitons l’artiste Jean-Alain Masela pour son innovation et son initiative. Je pense que le musée va être son lieu de prédilection pour que la protection de l’environnement y devienne également un aspect important d’éducation. Comme nous l’avons dit, le musée doit œuvrer pour l’éducation et la recherche ».

Réappropriation identitaire et culturelle 2 : Une vue partielle des participants à la célébration du 18 mai/ DR

Pour sa part, le directeur Henry Bundjoko a souligné : « Nous, en tant que conservateur en chef, nous allons placer cette œuvre au Musée d’arts contemporains et multimédias à l’Échangeur de Limete »; en présence de son directeur, Christian Briki Kondji. Ce, avec la précision que le cadre, comme indiqué par son nom, est le lieu dédié à la conservation de Bwanya. L’œuvre d’art monumentale contemporaine vient enrichir le fonds dudit espace qu’il a invité l’assistance à visiter.

Signalons que la remise du don de Jean-Alain Masela effectuée par son manager a été précédée par deux brillantes communications. La première, de Placide Mumbembele, s’est appesantie sur le volet de la recherche à travers une analyse froide de la réalité actuelle. L’ex-directeur général de l’IMNC a notamment plaidé pour que « l’institut soit doté d’un fonds approprié pour la recherche », rappelant le rôle scientifique du musée après le fâcheux constat qu’il soit « plus un lieu de conservation que de recherche proprement dit » à ce jour. Aussi a-t-il préconisé de « repenser la recherche et l’éducation dans le musée pour une meilleure appropriation du patrimoine culturel ». Il a aussi prôné l’utilité de la création d’un « conseil scientifique composé des enseignants chercheurs qui jouent un rôle consultatif dans l’élaboration du projet scientifique et culturel » à élaborer.

3 : Une vue partielle des participants à la célébration du 18 mai/ DRSecond orateur, le directeur Henry Bundjoko a, lui, martelé sur la nécessité de « la réappropriation identitaire et culturelle à travers le musée ». Invitant à le considérer comme un lieu d’héritage en considération des savoirs et savoir-faire traditionnels sur lesquels ils renseignent. Ce qui, à son avis, devrait nous aider à « résoudre nos problèmes en considération de nos bases culturelles ».

Une visite guidée du MNRDC a clos la manifestation à laquelle ont également participé des élèves, illustrant la réussite des ateliers organisés par son département éducation. Une remise de prix a sanctionné la prestation des bénéficiaires de la formation.

 

 

 

 

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

1- Le directeur Jean-Pierre Bokole appréciant le don et remerciant le manager de l’artiste/ DR 2- Une vue des participants à la célébration du 18 mai/ DR 3 - La photo de famille des autorités des institutions muséales avec Bwanya/ Adiac

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