Finances publiques: l'Inspection générale des finances encouragée à continuer son action

Lundi 3 Juin 2024 - 16:45

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L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) se dit préoccupée par la décision de l’Inspection générale des finances(IGF) de mettre fin aux missions d’encadrement qu’elle avait envoyées auprès des entreprises et établissements publics. Dans un communiqué du 3 juin, elle demande la poursuite de cette action pour empêcher les mauvais actes de gestion de la part des mandataires véreux.

"Au vu des résultats obtenus grâce à la patrouille financière, notamment l’amélioration de la trésorerie dans beaucoup d’établissements publics, cette mesure a été saluée par les organisations de la société civile et les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la République démocratique du Congo (RDC)", a indiqué l'Asadho qui salue la patrouille financière très combattue par les prédateurs des fonds publics. Ces derniers, a-t-elle ajouté, ont même inventé toutes les stratégies possibles pour qu’on mette fin à cette "arme redoutable qui protégeait les fonds publics".

L'association relève que la levée de la patrouille financière remet le pays dans le contrôle a posteriori qui avait déjà montré ses limites, en laissant les biens et les fonds publics à la merci des mandataires véreux et prédateurs. "Il y a lieu de dénoncer le contrôle a posteriori, dans le contexte de la RDC, dans la mesure où les rapports sur les mauvais actes de gestion qui en découlaient aboutissaient rarement à des sanctions administratives ou à des poursuites judiciaires", a estimé l'Asadho, regrettant, par ailleurs, que les obligations des mandataires qui ont été rappelées dans la lettre de l’IGF ont toujours existé, mais sans jamais été respectées. "C’est en fait leur faible mise en œuvre qui avait justifié la mise en place de la patrouille financière", a appuyé cette organisation. Selon elle, la décision de mettre fin à la patrouille financière expose gravement les biens et les fonds publics à la prédation certaine.

L'Asadho espère que le chef de l'Etat, qui milite pour la bonne gouvernance des finances publiques, va s’opposer à cette décision et instruire l’IGF à poursuivre la patrouille financière. Elle recommande d'instruire ce service de la présidence de la République à remettre en place cette patrouille auprès des entreprises et établissements publics; et de prendre des mesures urgentes pour que tous les individus qui s'y opposent fassent l’objet des poursuites judiciaires.

Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale sont exhortés à exiger des autorités congolaises la remise en place de la patrouille financière auprès des entreprises et établissements publics pour une meilleure protection des fonds publics. Les organisations de la société civile sont ainsi appelées à se mobiliser pour que la hiérarchie du pays  et l’IGF remettent en place la patrouille financière. 

 

Lucien Dianzenza

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