Madingou : les taxis à trois roues assurent le transport urbain

Lundi 17 Juin 2024 - 19:01

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Les taxis à trois roues, appelés ‘‘Wéwa’’, se sont imposés depuis quelque temps dans le paysage urbain à Madingou, le chef-lieu du département de la Bouenza.  Ces engins de fabrication indienne sont accessibles et adaptés à la réalité locale.

 

Les écoliers, les travailleurs, les commerçants…préfèrent emprunter ‘‘les Wéwa’’ pour leurs déplacements au détriment de motos-taxis à deux roues ou les taxis ordinaires.  Dans la capitale de la Bouenza, ces taxis-tricycles sont visibles partout au centre-ville, à la gare ferroviaire, sur les principales artères et dans les quartiers reculés. Ils sont adaptés à un usage personnel mais aussi familial ou encore avec des amis.

Détaillant au grand marché, Edouard emprunte chaque matin les trois roues pour se rendre à son lieu de commerce depuis le quartier de la gare. « Je préfère les Wéwa, parce que la course coûte 150f moins que le taxi ordinaire(500f) ou le taxi-moto », s’est réjoui cet habitant. Une autre raison explique le succès des ‘‘Wéwa’’ à Madingou. « C’est un moyen sûr. Le nombre de passagers est limité, soit six personnes y compris le conducteur. Ici, les conduisent respectent la conduite en limitant la vitesse », témoigne Olga Mahoungou, gérante d’un bar-restaurant.

La commune de Madingou recense une centaine de taxis à trois roues en activité. Il y a d’autres moyens qui desservent les localités périphériques. En effet, les Wéwa représentent une véritable activité génératrice de revenus pour les jeunes qui s’y adonnent. Mais aussi un amortisseur social dans une localité confrontée au chômage. Deux conducteurs se relèvent parfois sur un engin, confie Guychel, conducteur depuis une année. La recette journalière de 15 000f est partagée par le propriétaire(12000f) et le conducteur(3000f).

L’arrivée des trois roues avait suscité la protestation chez les syndicats de transporteurs de la ville. La situation a très vite été gérée par les autorités locales qui ont édicté de nouvelles directives. Pour mettre un taxi-tricycle en circulation, le promoteur doit obtenir l’autorisation d’exercice à la mairie, lui permettant d’obtenir le numéro d’immatriculation et de payer une taxe.

Il faut savoir que ces engins sont commandés en Inde en pièces détachées, acheminées à Pointe-Noire avant d’être montées. Les Wéwa sont souvent montés sur place à Madingou, comme c’est le cas dans les autres localités de la Bouenza.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Des taxis à trois roues en stationnement/Adiac

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