Journée de l’enfant africain : plaidoyer pour une éducation sans exclusif de tous les enfants du CongoSamedi 22 Juin 2024 - 11:15 Une table ronde sur les droits de l’enfant et des animations diverses ont ponctué les activités liées à la célébration en différé de la Journée de l’enfant africain, le 20 juin à l'amphithéâtre de Sueco de Pointe-Noire, à l'initiative du Samu social avec l’appui de ses partenaires. « Education pour tous les enfants en Afrique, y compris pour les enfants vivant dans la rue : l’heure est venue », tel a été le thème de la Journée de l'enfant africain. L'événement a réuni les structures étatiques et déconcentrées de l'Etat concernées par la question de la protection de l’enfant, les partenaires, les entreprises parties prenantes, sans oublier les foyers et différents centres d’accueil des enfants en rupture familiale et en situation de rue. En souhaitant la bienvenue à ses hôtes, Arle Ntonta, directeur du Samu Social Pointe-Noire, membre du Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture, a axé son intervention sur les mesures impératives à prendre et visant à améliorer la situation des enfants de rue. Il s'agit de s’engager à garantir les droits de l’enfant, protéger chaque enfant, permettre l’accès des enfants aux services essentiels, créer des solutions sécurisées et demander aux enfants de connaître leurs droits, de les défendre et de dénoncer le cas échéant tout acte d'abus ou de maltraitance à leur égard. Représentant le maire de la ville, Eric Bizongo a plaidé pour la mutualisation des intelligences en vue de mettre fin à l'exclusion des enfants de rue avant de demander que soient prises des mesures fermes et des actions fortes en faveur de la protection sociale et de l’éducation pour tous les enfants. Erica, Duval, Guillén, Elohi, tous enfants membres du Comité de défense des droits de l’enfant, ont dans leur plaidoyer demandé que cessent toute marginalisation et exclusion dont sont victimes les enfants en rupture, que soient bannies à jamais les différentes formes de violence à l’égard des enfants et que soient accordées à tous les enfants toutes les chances possibles pour leur éducation, sans oublier l’accès aux services sociaux essentiels… « Il faut maintenant agir », ont-ils martelé. La table ronde réunissant les institutions publiques et parties prenantes à la question, d’une part, et les enfants du comité de défense des droits des enfants, de l'autre, a permis d’apporter la lumière aux doléances et interrogations exprimées par les enfants, notamment sur la question de la délivrance des actes de naissance aux enfants en rupture, à leur accès à l’éducation et à la santé ou à leur réinsertion sociale. Le recours aux différents services habilités de l’Etat, comme ceux des affaires sociales implantés dans les arrondissements ou à la direction départementale des affaires sociales, aux services de mairie d’arrondissement ou toute autre administration assermentée, a été conseillé aux enfants pour la résolution des différents problèmes qui se posent à eux. Le témoignage d’un enfant de rue accueilli par le Samu social, réinséré et aujourd’hui agent de la société Congo Terminal grâce à une formation suivie dans cette structure, partenaire du Samu Social, a édifié le public et les enfants à ne jamais se sentir délaissés ou abandonnés. Les animations diverses faites des chants, danses, déclamations des poèmes en langues locales par des enfants des différents structures et centres d’accueil (Samu social, le foyer Padré Morano, Asi, Foyer père Anto, Cercle culturel pour enfants…) ont agrémenté l'activité.
Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Les enfants et les responsables des administrations lors de la table ronde/Adiac Notification:Non |