Télécommunications : les régulateurs des pays de la SADC se partagent leurs expériences

Samedi 3 Août 2024 - 21:45

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Les régulateurs des postes et télécommunications des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se sont réunis en atelier, du 29 au 30 juillet à Kinshasa, pour évaluer l’impact des projets d’accès et de service universel dans la région.

Les travaux de deux jours ont fait suite aux trois jours d’activités de la première réunion du comité d’accès et service universel de l’Association des régulateurs des télécommunications de l’Afrique australe, du 31 juillet au 2 août. Pendant ces travaux auxquels ont pris part les régulateurs des postes et télécommunications de la République démocratique du Congo (RDC), du Botswana, des Comores, de l’Eswatini, de l’Afrique du Sud, du Malawi, de Mozambique, de l’Ile Maurice, de la Namibie, de Lesotho et de l’Angola, il a été question du partage des expériences de chacun de ces pays dans le secteur des télécommunications en vue d’améliorer la connectivité de tout individu dans la région, en s’équipant des outils nécessaires et en développant une expertise collective.

Amélioration de l’application et le suivi des projets

Les participants aux travaux de Kinshasa ont exprimé un souci commun lié à l’amélioration de l’application, du suivi et de l’évaluation des projets. En évaluant le service universel, ils ont ainsi relevé les avantages de tirer profit du fonds constitué pour ce service universel qui est, selon le président de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications de la RDC (ARPTC), Christian Katende, un catalyseur de développement. C'est ce qui a également conduit à encourager tous les pays membres de cet espace à développer les projets sur le service universel, en s’appuyant sur ce fonds constitué.

L'atelier n’a pas manqué de souligner que le service universel est un grand challenge à cause du coût ou le financement lié à l’accès. En évaluant les impacts des projets du service universel, les défis dans le déploiement des infrastructures locales, ces régulateurs des télécommunications des pays de la sous-région ont également partagé des expériences sur la stratégie développée par chacun d'eux pour faciliter le déploiement et la connectivité dans leurs pays respectifs.

Le service universel, comme l’avait souligné le président du régulateur congolais, Christian Katende, a le souci de faire bénéficier à toute la population, même dans les milieux ruraux et périurbains, des services de télécommunications. Pour cela, il y a un fonds qui se constitue, alimenté par les opérateurs des télécommunications, en vue de permettre à l’Etat de prendre en charge la mise à disposition de ces services pour que les habitants de ces zones reculées où il n’y a pas suffisamment d’activités économiques, puissent également bénéficier de ces services des télécommunications.

Durant leurs travaux, les participants ont fait preuve d’expertise et de maîtrise de leur secteur. La mise à disposition des moyens dans le cadre du Fonds universel leur permettra de faire leurs politiques et d’assurer la connectivité de toutes les parties de ces pays. Les interventions et exposés de ces régulateurs, en plus de relever les écarts entre les différents pays, ont constitué un partage enrichissant d’expériences qui appellent chacun des pays à capitaliser ou à y puiser des éléments nécessaires en vue de faciliter le travail à son régulateur des télécommunications, pour le bien de la population.

Le Fonds, quant à lui, est appelé à s’activer en vue d’offrir les services des télécommunications dans les parties reculées des pays et annihiler ainsi ces réclamations sur la difficile connexion ou  la non connectivité voire le désenclavement de ces parties reculées.

Cette rencontre tenue à Kinshasa a été une occasion pour la RDC de capitaliser sur cette participation ainsi que sur l'appartenance à cette organisation régionale et tirer les expériences enrichissantes d’autres Etats. Les interventions de la partie congolaise ont prouvé que l'ARPTC compte en son sein des expertises pouvant lui permettre de bien jouer ce rôle. Il appartient aux décideurs de mettre à la disposition du régulateur congolais des moyens conséquents pour lui permettre de travailler au désenclavement des parties du pays non encore connectées.

Des défis restent à surmonter par chacun des pays de la région. C'est ici que les expertises locales de chaque pays doivent travailler sur des projets à mener selon les spécificités.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

1-La salle lors des travaux/Adiac. 2-Photo de famille des participants/Adiac.

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