Election présidentielle au Venezuela : Sébastien Kamba témoigne la bonne organisation du scrutin

Le 28 juillet dernier s’est tenue en République bolivarienne du Venezuela l’élection présidentielle, à l’issue de laquelle le président sortant, Nicolás Maduro, a été donné vainqueur par le Conseil national électoral, pour un troisième mandat, avec 51,2 % des suffrages, alors que l’opposition de ce pays continue à revendiquer la victoire. Sébastien Kamba, l’un des observateurs internationaux de ce scrutin, pense qu'il s’est bien déroulé et le président Nicolás Maduro a bel et bien été élu. « Cela a été un grand honneur pour moi d’aller vivre l’élection présidentielle à Caracas. Ce qui m’a beaucoup plus marqué, c’est la volonté et l’engagement du peuple. Je l’ai senti le 28 juillet, lorsque nous avons visité près de dix centres où les choses se sont déroulées calmement. De là, j’ai compris que dans la lutte que le Venezuela est en train de mener, il y a le peuple qui a un mot prépondérant. Je suis très heureux de pouvoir m’exprimer devant vous ici présents, pour dire que le scrutin a été formidable du point de vue de son organisation. En tant qu’observateur international, je dis simplement que l’élection s’est déroulée normalement et les résultats sont fiables », a assuré Sébastien Kamba.

Quant à l’ambiance qui a régné durant toute cette période élective et après le scrutin, l’observateur congolais a indiqué qu'elle était bon enfant. « Nous sommes allés dans les quartiers populaires après le scrutin, il y avait de l’ambiance. C’est pour dire que le peuple vénézuélien est un peuple très engagé, qui sait ce qu’il veut. Comme quoi, le choix qu’il a fait le 28 juillet a été un choix non imposé et tout s’est passé dans de très bonnes conditions », a-t-il certifié.

Des ONG réagissent

Samuel Yagase, coordonnateur de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Gova en République démocratique du Congo, a réagi suite à la tenue de l’élection présidentielle au Venezuela. « Ce qui se passe au Venezuela c’est triste. On devrait laisser le peuple vénézuélien et les autorités de ce pays tranquilles pour que les autorités, en ce qui les concerne, poursuivent le travail au profit du peuple. Je me demande qui a la légalité sur cette terre pour dire que cette élection n’est pas bien passée. Ce pays ne mérite pas cela. Même du point de vue des droits, qui doit approuver que les élections au Gabon, au Congo, en France, aux Etats-Unis ou ailleurs, se sont très bien passées, si ce n’est pas les peuples de ces pays-là ? Si ces peuples disent que les élections se sont bien passées, aucun autre pays ne peut pas dire le contraire », a-t-il soutenu.

Il a, toutefois, exprimé le regret de constater que le monde est en train de devenir une jungle où celui qui a plus d’argent, beaucoup d’armes, se donne le droit d'imposer le diktat sur les autres. « Le combat du peuple vénézuélien est noble pour les Vénézuéliens d’abord, puis pour l’Amérique latine. Le peuple vénézuélien doit retrouver sa légitimité et gérer les choses de son pays, de sa collectivité. Nous devons plutôt encourager cela et être à leurs côtés pour que triomphe à jamais la vraie démocratie, pour que triomphe à jamais le point de vue de la base », a-t-il signifié.

Pour sa part, le président de l’ONG Afrique émergence, Joseph Amour Welcome, assimile ce qui se passe au Venezuela aux antivaleurs. Pour lui, tant que le monde entier ne comprendra pas que pour parvenir au développement il faudrait combattre les antivaleurs, les gens feront du surplace sans pour autant trouver une porte de sortie. « Et pourtant, nous avons en face de nous une urgence climatique et cela nécessite l’engagement de tout un pays. Et lorsque nous nous plongeons dans ceci, cela nous distrait sur l’objectif mondial que nous avons tous fixé avec l’Organisation des Nations unies qui est le chef de fil pour lutter contre le changement climatique », a-t-il dit.

Joseph Amour Welcome estime que le président Nicolás Maduro continue la mission du président Hugo Chavez, d’où le peuple vénézuélien ne l’oublie pas. « On est en train de vouloir les distraire pour les arracher cette vision. Le président Hugo Chavez n’a pas voulu céder la main en ce qui concerne la gestion du pétrole. Il était bien ferme.  C’est ce que fait également son successeur, le président Nicolás Maduro. Il est sur la même lancée. Tant qu’il va rester dans la vision que Dieu lui a donnée pour le bien-être des Vénézuéliens, ce qui se passe actuellement n’est qu’un vent et tout reviendra à la normale. Sachez que vous avez notre soutien », a-t-il annoncé.

Notons que la République bolivarienne du Venezuela est un État fédéral qui se compose d’un district fédéral et de vingt-deux États (Amazonas, Anzoátegui, Apure, Aragua, Barinas, Bolívar, Carabobo, Cojedes, Delta Amacuro, Falcón, Guárico, Lara, Mérida, Miranda, Monagas, Nueva Esparta, Portuguesa, Sucre, Táchira, Trujillo, Yaracuy et Zulia).