Session de formation interdépartementale aux valeurs du raphia: 50 jeunes reçoivent des kits d’autonomisation pour leur insertion socialeSamedi 17 Août 2024 - 22:45 Le don offert par le Fonds national d’appui à l’employabilité et l’apprentissage (Fonea), en partenariat avec le Village raphia Panga (VRP), en sa qualité d’organe technique de formation et de promotion des valeurs du raphia et de l’artisanat de production, s’inscrit dans le cadre d’une session de formation interdépartementale en technique de tissage, de broderie et de couture moderne de raphia, organisée à l’endroit de cinquante jeunes apprenants et formateurs, à Djambala, chef-lieu du département des Plateaux. La session de formation s’est tenue récemment dans la salle de réunion de la mairie de Djambala, en ce qui concerne les exposés pour le tissage de raphia, et à l’espace de l’hôtel Séraphin pour la couture. Elle a eu pour thème « Tissons et plantons le palmier à raphia afin de le pérenniser ». A la fin de celle-ci, les cinquante apprenants ont été dotés des kits de métiers à tisser traditionnels ou des machines verticales, à bras ou encore à main, des machines à coudre, des ciseaux, des mètres rubans, des bobines de fil, des boîtes d’huile pour l’entretien des machines modernes, des badges, des tee-shirts, des certificats de fin de formation et de bien d’autres accessoires liés dorénavant à leur travail. Djambala a abrité cette session de formation pour l’autonomisation des jeunes auxquels le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a dédié l’année 2024 à la jeunesse, en sa qualité de l’un des foyers du raphia au Congo qui tend à disparaître. Ces cinquante jeunes apprenants et les treize formateurs sont venus de cinq districts, notamment Zanaga dans le département de la Lékoumou ; Mbon, Ngo, Lékana et Djambala, dans le département des Plateaux. D’où le caractère de formation interdépartementale. Ces cinquante jeunes ont été choisis par localité selon sa taille dans ces cinq districts. Les apprenants émerveillés par cette formation ponctuée par les kits d’autonomisation ont salué l’initiative combien louable, la première dans le domaine du raphia et son histoire au Congo. « Je ne pensais pas qu’un jour nous pouvions nous retrouver si nombreux ici à Djambala pour être formés. Ma joie est énorme », a dit Espoir Mamouna du district de Zanaga. Avec sourire aux lèvres et son kit en main, Naïve Okokana, une jeune apprenante du district de Ngo, a exprimé aussi sa joie. « Merci beaucoup au Fonea et au VRP pour ce kit d’autonomisation. C’est une grande surprise pour moi », a-t-elle indiqué. Dans son adresse, le manager principal et président du comité scientifique du Village raphia Panga, Pascal Ngalibo, a fait remarquer que si le raphia et les tisserands disparaissent dans certaines contrées du Congo, c’est toute une culture et toute une histoire d’un peuple qui vont disparaître définitivement. Il a profité de l’occasion pour dire aux jeunes apprenants de ne point vendre le kit d’autonomisation. « Allez mettre en pratique ce que vous avez appris, allez travailler la terre, allez travailler la forêt, allez planter les palmiers à raphia, allez tisser, allez coudre, allez produire les produits de qualité, allez vendre et exposer vos produits afin de vivre en beauté votre vie », a-t-il exhorté. Le raphia, un produit important qui semble négligé Pour sa part, le directeur de l’apprentissage du Fonea, Ghislain Louboya, représentant le directeur général de cette structure, Patrick Robert Ntsibat, a invité les apprenants et les formateurs à exceller dans l’apprentissage et la formation afin de ressusciter ce corps de métier en voie de disparition au Congo. « Notre pays a les atouts nécessaires pour le faire revivre… Le raphia est un domaine important, qui de nos jours semble être négligé », a-t-il relevé. Il a exhorté le Village raphia Panga, un organe technique de formation, à tenir bon pour la réussite de cette formation des jeunes apprenants. En ce qui concerne les exposés, les apprenants et les formateurs ont été édifiés, entre autres, sur les thèmes et modules suivants : "Le planting", développé par le Pr Mbilou Urbain Gampio; "Le tissage", rendu par l’ingénieur en chef Albert Ondon Eko; "La couture" par la styliste Gertrude Mitouamona; "Le marketing" par la consultante en marketing, Denise Ayessa; "La coopérative artisanale" par Robel Mieneth, conducteur agricole; "Vente et exposition", par Denise Ayessa. Notons qu’à l’ouverture comme à la clôture, le secrétaire du bureau exécutif de la mairie de Djambala a présidé les deux cérémonies en présence des autorités préfectorales et départementales, sous-préfectorales, municipales, sécuritaires, notables, sages et de bien d’autres invités. Karl Oyino Ntsuini a encouragé le comité scientifique du Village raphia Panga de continuer à travailler dans le sens de pérenniser l’activité du raphia qui est un patrimoine national. Il a ajouté qu’avec la théorie et la pratique constatées, cette session de formation fera des apprenants de bons artisans. Liant la théorie à la pratique, le Village raphia Panga a créé un centre d’appui technique où près de cent espèces, graines comme plantules du raphia ont été plantées dans le quartier Oyali, à Djambala. Il est animé par Robel Mieneth. Bruno Zéphirin Okokana Légendes et crédits photo :1-Les apprenants tissant le raphia/ DR
2-Un échantillon des apprenants/ DR
3-Les apprenants, formateurs et officiels posant pour la postérité/ DR
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