Intégration sous-régionale : le Premier ministre inspecte les travaux de construction du pont sur la Sangha

Le Premier ministre s'est rendu sur le chantier dix-huit mois après, pour une visite d'inspection, afin de constater les réalisations effectuées, d'évaluer ce qu'il reste à accomplir et d'identifier les éventuels obstacles. Selon le chef de l’exécutif, il était nécessaire de s'assurer de toutes les garanties. « Il y a eu un retard de décaissement des fonds de la part de la BDEAC qui nous aide à financer cet ouvrage. Conformément aux orientations du président de la République, nous avions reçu le président de la BDEAC dans nos bureaux et il nous a rassuré que d’ici là un nouveau décaissement pourrait être fait pour permettre à l’entreprise d’accélérer les travaux. Il n’y a pas qu’ici, nous avons aussi le même projet sur la route Dolisie-frontière du Gabon qui obéit au même mode de financement », a expliqué Anatole Collinet Makosso, à l’issue de sa visite. Il a précisé que les deux parties sont en train d’œuvrer pour respecter leurs engagements respectifs afin que les ouvrages soient mis à la disposition de la population dans les meilleurs délais.

En dépit du retard de décaissement des fonds, les techniciens de la société CRBC sont à pied d’œuvre sur la rivière Sangha. Le Premier ministre a rappelé que le chef de l’Etat avait pris un engagement ferme pour construire ce pont sur la Sangha. « Nous avons procédé au lancement des travaux mais il y a beaucoup d’autres opérations préliminaires qu’il fallait réaliser, l’ouvrage ne se fait pas en un jour. Il nous fallait venir constater ce qui se fait déjà. Nous étions obligés, du point de vue pratique, d’avoir ce pont transitoire qui va jouer deux rôles. Le premier, c’est de permettre à l’entreprise qui est en train de réaliser le grand ouvrage de s’appuyer sur ce pont pour réaliser son travail. Le second rôle c’est que, entre-temps, cela aura déjà permis de soulager la population qui ne va pas être obligée de passer toujours par le bac. Elle aura, à partir de ce moment, un ouvrage qui lui permettra de faire écouler ses produits, de circuler librement », a-t-il expliqué.   

Un pont transitoire opérationnel sur la Sangha

Le chef du gouvernement a, par ailleurs, rappelé que les travaux en cours répondent à un plan qui se déroule conformément aux prévisions. « Le gouvernement ne s’était pas engagé par hasard, ce n’était pas de l’aventure quoi que tout ouvrage est une aventure. Réaliser un ouvrage ici et même le fait pour nous de nous retrouver au milieu de la rivière Sangha, sur un pont bien que transitoire, c’est un exploit qui est en train de se réaliser sous nos yeux. C’est quelque chose de fort, et je ne pense pas que la population de la Sangha puisse me contredire pour ce point », s’est réjoui Anatole Collinet Makosso qui a marché sur le pont transitoire construit sur la Sangha.

Lancés officiellement le 20 mai 2023 par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, au village Mbindjo, district de Mokeko, dans le département de la Sangha, les travaux d’aménagement et de bitumage de la route Ouesso-Pokola, longue de 47, 8 km, avec construction d’un pont de 616 m sur la rivière Sangha, sont entièrement financés par la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) à hauteur de 99 700 000 000 FCFA. Confiés à la société China road and bridge corporation (CRBC) pour une durée de trois ans, les travaux de la première phase du projet concernent l’aménagement et le bitumage du corridor 13, Ouesso-Bangui-N’Djamena. Ils prévoient, entre autres, le bitumage de la section Ouesso-Pokola ; la construction de trois ponts majeurs dotés d'une structure mixte constituée des poutres métalliques surmontées d'une dalle de hourdis en béton armé.

Notons que l’aménagement et le bitumage de la route Ouesso-Bangui-N’Djamena est un projet intégrateur dont l’ambition majeure est de redonner au Congo sa vocation de pays de transit.