À cœur ouvert : écouter ses sentiments

Vendredi 23 Août 2024 - 15:07

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Les sentiments peuvent-ils guider un choix ? Constituent-ils des repères fiables dans la direction ou la voie à suivre ? Se fier à ses sentiments n'est-il pas révélateur d'un comportement enfantin, hédonique et immature ? A quelles conséquences s'attendre d'un choix fait sur la base unique de ses sentiments ?

 

 

La vie est un cheminement constant vers la version la plus haute, la plus belle, la mieux construite et la plus aboutie de nous-mêmes. Pour se rendre à cette destination rêvée, il se révèle tout un chemin à emprunter qui, loin d'être linéaire, présente des pentes escarpées, des déviations, des dénivellations, des raccourcis, des pistes planes et d'autres plus abruptes.

Plus encore, le chemin en lui-même ne paraît jamais unique. Il arrive très souvent que l'âme soit confrontée ou parvienne à ce niveau de voyage où le chemin se sépare en deux, en trois, sans révéler la suite pour chacun d'entre eux, le voyage se faisant entièrement un pas après l'autre.

Comment alors être sûr d'être sur la bonne voie ou d'être encore et toujours sur le chemin de vie qu'on s'est choisi, et comment choisir si rien n'atteste de la nature de la suite du chemin ?

L'on dit souvent qu'il est bon de suivre la voie sinon d'écouter la voix de son cœur. Or, cette voix se trouve souvent tout à l'opposé de celle de la raison. Elle ne repose pas toujours sur des éléments fiables. C'est alors souvent une mise totale sur le tapis du destin pour un « ça passe ou ça casse ».

Choisir ses sentiments, c'est donc foncièrement s'en remettre à son intuition, d'aucuns appelleront sixième sens. Et si la mise est grosse, les pertes potentielles le sont tout autant. Perte de temps, d'énergie, d'estime de soi, d'investissement matériel et financier peut-être.

Mais voilà, ainsi est foncièrement le jeu de la vie. On ne gagne pas toujours, mais perdre ne veut pas dire échouer. Cela signifie acquérir de l'expérience à prendre en considération dans les prochains choix que la vie présentera assurément, car elle est en soi une suite logique et successive de choix et si le cœur a sa raison propre, la raison elle, a le droit d'être. Elle existe pour quelque rôle.

Enfin, s'en remettre à ses sentiments, son intuition, est souvent révélateur d'une parfaite connaissance endormie dans le champ de l'inconscient et qui s'exprime de manière à occulter toute forme de peur. En cela, le choix, avec ses chagrins et ses joies intrinsèques, sera foncièrement un palier d'accomplissement vers la route plus large de l'accomplissement personnel.

Dans tous les cas, la vie ne se pense pas, elle se vit. Elle ne s'hypothétise pas, elle se pratique puis se concrétise. Et chaque choix est un outil de construction, une construction progressive avec plusieurs occasions de s'améliorer, de s'amender, de consolider, de se solidifier. Assumer ses choix est ainsi la meilleure manière d'affirmer son identité et donc de choisir, en parfait arbitrage individuel, sa propre destinée.  

Princilia Pérès

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