COP 29 : les institutions africaines définissent leur agenda climatique

Mercredi 4 Septembre 2024 - 17:21

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La Banque africaine de développement, la Commission de l’Union africaine, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (Pacja) ont réuni à Abidjan les principales parties prenantes afin d’aligner les priorités de l’Afrique en matière d’action climatique en prélude à la Conférence des parties sur le climat (COP 29).

La douzième rencontre sur le changement climatique et le développement en Afrique s’est ouverte, le 30 août, en marge de la dixième réunion extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (AMCEN). Le ministre ivoirien de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Assahoré Jacques Konan, a souligné l’impact disproportionné des changements climatiques sur l’Afrique, malgré sa faible contribution aux émissions mondiales. « L’Afrique émet moins de 4 % du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais elle est la plus touchée par les conséquences néfastes des changements climatiques », a indiqué le ministre, qui a exhorté les participants à produire des résultats concrets devront servir de plateforme pour des recommandations exploitables visant à renforcer la participation de l’Afrique aux négociations internationales à venir, notamment celles de la COP 29. « Sans efforts urgents d’adaptation et d’atténuation, les changements climatiques entraîneront une perte annuelle équivalente à 5 % du PIB du continent d’ici 2040, et ce seront les pauvres, les femmes et les populations les plus vulnérables et marginalisées, principalement en Afrique, qui subiront le plus gros des impacts », a déclaré l’ambassadrice Josefa Sacko, commissaire à la Commission de l’Union africaine chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable.

Elle a exhorté les participants à unir leurs forces avant la COP 29, en mettant l’accent sur la mobilisation de financements climatiques à grande échelle pour le continent. « Nous devons ancrer nos négociations, nos délibérations et notre position commune sur l’obtention de dons plutôt que sur le recours à la dette ou aux prêts, sur l’augmentation du financement des projets et sur l’amélioration des marchés du carbone », a ajouté la commissaire de l’UA.

Pour le directeur du département du changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement, Anthony Nyong, l’Afrique était confrontée à un déficit important en matière de financement climatique. « Le financement climatique mondial actuel est loin de répondre aux besoins et aux attentes des pays africains, moins de 3 % du montant total de ces fonds parvenant à l’Afrique subsaharienne chaque année », a-t-il indiqué. Il a réaffirmé l’engagement de la Banque africaine de développement à doubler le financement climatique pour atteindre 25 milliards de dollars d’ici l’année prochaine et à faire passer la part de l’Afrique dans le financement climatique mondial de 3 à 10 %.

La douzième conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique devrait permettre de dégager un consensus autour de la position des pays africains sur l’action climatique et d’aligner les priorités sur les résultats du bilan mondial de 2023, un processus clé de l’Accord de Paris.

Lopelle Mboussa Gassia

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