Lutte contre le fascisme : le Venezuela abrite un congrès mondial

Lundi 9 Septembre 2024 - 14:35

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Initié par le président du Venezuela, Nicolas Maduro, le congrès mondial contre le fascisme, le néofascisme et les expressions similaires se tient du 10 au 11 septembre, à Caracas, la capitale du pays.

Les mouvements sociaux, les personnalités, les influenceurs, les universitaires et les intellectuels prennent part au congrès, afin d’échanger des visions et des stratégies qui permettent de convenir d’un agenda mondial de lutte contre le fascisme, le néofascisme et les expressions similaires. Le Congo est représenté par le président de l’organisation non gouvernementale Emergence Afrique, Welcome Amour Joseph.

« Dans un monde où la débâcle de l’impérialisme étasunien et européen devient de plus en plus imminente, l’humanité est une fois de plus menacée par la montée de mouvements néofascistes qui, sous de nouveaux habits, continuent de promouvoir la haine, l’intolérance et la violence. Ce mouvement, dirigé aujourd’hui par une nouvelle aristocratie financière et technologique, utilise des outils sophistiqués de manipulation numérique et économique pour saper la démocratie, polariser les sociétés, violer la souveraineté des nations et imposer un ordre mondial qui perpétue ses intérêts de classe », a déclaré, dans un communiqué, le premier vice-président du parti socialiste Uni du Venezuela, Diospado Cabello Rondon.

Pour lui, le Venezuela se pose comme « un bastion » de la résistance contre les idéologies extrémistes, au moment où ce pays « fait face à une nouvelle tentative de coup d’Etat de la part de ces expressions fascistes qui cherchent, par la violence, à ignorer la volonté populaire qui a décidé, le 28 juillet, de réélire notre président, Nicolas Maduro Moros ».

Proposé en mars par le président du Venezuela, Nicolas Maduro, le projet de loi contre le « fascisme » a été adopté en avril par l’assemblée nationale vénézuélienne. Il prévoit des peines pouvant aller jusqu'à douze ans de prison et de lourdes amendes.

La loi de trente articles « vise à établir les moyens et les mécanismes pour préserver la coexistence pacifique et la tranquillité publique », ainsi qu'à « protéger la société vénézuélienne de l'émergence de toute expression de nature fasciste, néofasciste ou similaire ». 

Son article 22 dispose que « toute personne qui sollicite, invoque, promeut ou exécute des actions violentes comme moyen ou voie d'exercice des droits politiques sera punie d'une peine d'emprisonnement de huit à douze ans et d'une déchéance politique pendant toute la durée de la peine ». « La diffusion de messages interdits » à la radio ou à la télévision sera sanctionnée par la révocation de l'autorisation de diffusion, tandis que les « médias électroniques ou imprimés » se verront infliger des amendes pouvant atteindre 100 000 dollars.

C’est le 20 août dernier que le président Nicolas Maduro a appelé à un congrès mondial contre le fascisme, le néofascisme et les expressions similaires.

Yvette Reine Nzaba

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