Genève : racisme et xénophobie au menu de la 57e session du CDH

Mardi 10 Septembre 2024 - 13:00

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La 57ᵉ session du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies s'est ouverte le 9 septembre à Genève, en Suisse, avec un agenda bien chargé, dont l’examen de plus de 80 rapports sur la situation des droits humains dans le monde.

Les troubles politiques, la régression des droits des femmes et la liberté de la presse sont quelques-unes des préoccupations mondiales qui ont été évoquées à l’ouverture des travaux. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas, dénonçant un « mépris flagrant du droit international » dans l'enclave palestinienne.

« Il y a ces hommes politiques, relayés par certains médias, qui font des migrants, des réfugiés et des minorités des boucs émissaires, comme nous l'avons vu, par exemple, en période électorale en Autriche, en France, en Allemagne, en Hongrie, au Royaume-Uni et aux États-Unis, pour n'en citer que quelques-uns. Ils capitalisent sur l'anxiété et le désespoir, en dressant un groupe contre l'autre, et ils cherchent à distraire et à diviser », a déclaré Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.

« L'histoire nous a montré que les paroles haineuses peuvent déclencher des actions haineuses. Le leadership politique, fondé sur les droits de l'homme et un débat ayant pour base des preuves est l'antidote à tout cela », a-t-il ajouté.

Lors de cette session, le chef des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU) a également mis en garde contre le racisme, un fléau qui continue de sévir dans le monde.

« Le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée continuent de sévir dans les sociétés, soutenus par des structures de pouvoir bien établies, des intérêts particuliers, l’inertie des institutions et des stéréotypes néfastes souvent enracinés dans l’héritage du colonialisme et de l'esclavage. Malgré certains progrès, ceux-ci restent inégaux et insuffisants dans beaucoup trop d'États de toutes les régions. Il en résulte une aggravation des inégalités socio-économiques », a-t-il alerté.

Alors que la guerre à Gaza est entrée dans son 12e mois sans signe de répit, « éviter un conflit régional de grande ampleur est une priorité absolue et urgente. Les États ne doivent pas, ne peuvent pas accepter un mépris flagrant du droit international, y compris des décisions contraignantes du Conseil de sécurité et des ordonnances de la Cour internationale de justice, que ce soit dans cette situation ou dans toute autre », a martelé Volker Türk.

Il a fait référence à un avis rendu en juillet par la plus haute juridiction de l’ONU, qui jugeait l’occupation israélienne illégale, soulignant que cette situation nécessitait une résolution globale.

Durant cinq semaines, le Conseil examinera plusieurs rapports et tiendra des débats interactifs traitant des droits humains.

Yvette Reine Nzaba

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