Santé : les comités locaux s’activent pour améliorer les soins de proximité

Jeudi 17 Octobre 2024 - 17:30

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Les Comités de santé (Cosa) des districts sanitaires de Makélékélé et Talangaï ont récemment été renouvelés, dans le cadre d’un programme visant à améliorer l’accès aux services de santé de qualité. Composés des sensibilités sociales, les Cosa contribuent à l’animation des Centres de santé intégrés (CSI).   

 

La gestion des CSI est fondée sur une approche communautaire associant les Cosa et l’équipe technique représentée par le personnel soignant. Les membres des Cosa sont associés à la gestion des ressources affectées ou générées par les CSI. Leur rôle est primordial en période de risque épidémiologique, notamment pour assurer les campagnes de prévention ou de vaccination, de distribution des kits sanitaires.

Les trois CSI du district sanitaire de Talangaï, le sixième arrondissement de la capitale, sont dotés chacun d’un bureau de Cosa. Les membres des CSI de « Maman Mboualé », « Marien-Ngouabi » et « Fleuve Congo » ont été élus, le 10 octobre pour une durée de trois ans. Le même rituel a été observé, le 14 octobre, pour la désignation des nouveaux membres des Cosa des CSI  de « Ngassa-Mayoma », « Terinkyo » et « Jean-Taty », situés dans le district sanitaire de l’arrondissement 1 Makélékélé.

Les deux districts sanitaires sont aux prises avec de nombreux cas de paludisme, notamment chez les enfants. La participation des comités locaux est, en effet, attendue pour l’amélioration de l’accès aux soins de proximité.  « La première pathologie que nous enregistrons, c’est le paludisme. C’est la première cause de consultation dans nos centres de santé. Après le paludisme vient la grippe, les infections génitales, quelques dermatoses et la vaccination des femmes enceintes. Mais nous sommes confrontés à des difficultés inhérentes surtout au matériel médicotechnique et en médicaments. Les Cosa, c’est ce que nous voulons pour suivre ce qui se passe dans les CSI », a indiqué Norbert Landzi, chef de CSI « Fleuve Congo ».

Ses collègues du district sanitaire de Makélékélé reçoivent plus souvent parmi les cas le paludisme et les dermatoses. Des cas de malnutrition et d’infections génitales sont régulièrement traités dans ces aires de santé, comme en témoigne le Dr Lypsia Bassissila, médecin-chef du même district sanitaire. « Nos centres de santé fonctionnent normalement 24h/24 et 7j/7avec toutes les stratégies mises en place, à savoir la prise en charge du paludisme chez les enfants âgés de 0 à 15 ans », a assuré le médecin.

Retenons que la restructuration des comités locaux est officialisé par le décret de 2020(n°2020-553), en favorisant l’implication des acteurs de la société civile dans la gestion du système sanitaire national. Dans cette optique, l’Observatoire congolais des droits des consommateurs a réalisé une étude en 2018 qui a permis de constater de nombreuses failles du système, dont la faible participation de la société civile et des communautés bénéficiaires dans la gestion des CSI. Grâce à un financement de plus de 26 millions FCFA de l’ambassade de France au Congo, l’Observatoire est engagé dans le processus de restructuration de douze comités de santé dans cinq districts sanitaires du pays.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les membres des Cosa de Talangaï/DR

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