A cœur ouvert : l'orgueil et le mépris

Jeudi 7 Novembre 2024 - 21:16

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Il y a sur la terre des hommes un mal qui appauvrit les âmes. Un mal si profond et si répandu qu'il rend l'expérience des hommes sur terre fade et bien triste malgré les éclats de joie rares qui ponctuent leur chemin. Loin des regards, les cœurs saignent, la solitude pèse, l'orgueil et le mépris enferment dans des cellules scellées au cadenas.

 

Le mépris est un mal très répandu sur terre. Il résulte en général d'un manque d'amour de soi, d'estime personnelle, d'empathie envers soi et envers les autres. Le mépris est monnaie courante dans les relations, elle fait s'éteindre les ardeurs et garde dans la petitesse tout ce qui était appelé à la grandeur.

Le mépris part d'un fait simple : se croire ou se vouloir supérieur aux autres parfois au point de croire que le fait d'entraver leur chemin ou ne pas le leur ouvrir quand le devoir ou la responsabilité nous en revient nous garde dans une pole position par rapport à eux. Le mépris ou l'art de prendre les gens de haut est une erreur que nombreux commettent et qu'un jour ils regrettent, d'une façon ou d'une autre.

Personne n'attend indéfiniment un élément lambda pour atteindre sa pleine réalisation personnelle. Lorsqu'une porte se ferme, une autre s'ouvre. Nul n'est indispensable sur Terre, mais la contribution de tous est bienvenue et nécessaire. Et si certaines âmes, certaines histoires marquent plus que d'autres, elles préparent et disposent dans tous les cas à des meilleures expériences ultérieures pour la simple et bonne raison qu'elles ont ouvert la porte sur une nouvelle dimension, sur de nouveaux possibles.

C'est une erreur de croire que le monde va s'arrêter de tourner pour un " non " donné, ou un obstacle qu'on élève sur le chemin d'une personne. On la rend simplement plus forte. Et ce n'est pas pour rien que tous aspirent à la reconnaissance, à la distinction, à l'élévation. Ils le font pour la simple et bonne raison que sur terre, les hommes ne respectent pas les hommes.

Le faire devient le moyen par excellence d'exister au moins pour une personne sur terre alors que l'être est le seul moyen pour lequel on existe au moins pour une personne dans le Ciel. Les gens font, refont et tombent dans une surenchère du faire pour obtenir des acclamations, et dans le fond, pour obtenir de la reconnaissance, qui n'est qu'une forme parmi tant d'autres de respect. Aimez les gens pour ce qu'ils sont.

L'avoir et le faire ne renseignent en rien sur l'authenticité d'une personne, sur sa capacité à aimer les autres, sa résilience face à l'épreuve. Et qu'importe le niveau de reconnaissance ou d'argent que l'on obtient, ni l'une ni l'autre n’achète la vertu, le comportement, les dons, les charismes, le talent, la maîtrise de soi et la détermination.

Princilia Pérès

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