Littérature : Virginie Ngolo Awé présente « L’ennemi n’est jamais loin »Vendredi 6 Décembre 2024 - 15:19 La céromonie de présentation et dédicace officielle de cet essai de cent-dix pages, paru aux éditions + en 2024, a eu lieu le 2 décembre à la Maison russe de Brazzaville en présence d’un parterre d’hommes de lettres. Subdivisé en huit chapitres, « L’ennemi n’est jamais loin » est un véritable chef-d’œuvre dans lequel son auteure, Virginie Ngolo Awé, appelle à la prudence et à la vigilance. « Cet essai est un appel à la prudence, à la méfiance et surtout à la vigilance. Le livre dont il est question est une réflexion sur les relations humaines qui sont bonnes au départ et qui tournent mal par la suite au point que même les grandes familles d’aujourd’hui pourront devenir les pires ennemies de demain. La vie nous le montre tous les jours que ce soit une amitié au sein du couple, dans la famille, dans le quartier, dans le monde professionnel, à l’école, même en politique », a expliqué l’auteure. Dans sa critique, Blaise Ambeto a loué le dynamisme de l’auteure. « L’essai de Virginie Ngolo Awé s’adonne à une réflexion », a-t-il déclaré. Pour sa part, l’éditeur, écrivain et critique littéraire, Ramsès Bongolo, s’est attelé sur la catégorisation des ennemis, la connaissance profonde de l’ennemi, le développement de la capacité de détection d’un ennemi pour porter sa critique sur cet essai. Le critique estime que, loin d’être une simple étude, ce livre est le fruit d’une expérience, d’une analyse profonde de l’adversité, de l’inimitié, de la rancœur, de l’amertume, des décisions plus ou moins cruelles que l’homme est capable de prendre quand il est en quête d’une ascension sociale, d’un poste, d’une augmentation salariale, mais aussi quand ses intérêts sentimentaux, familiaux ou son héritage est menacé. « Le manque ou le besoin engendre la jalousie, la jalousie engendre la haine. Une personne est considérée comme menaçante ou comme notre ennemi dès lors qu’elle piétine nos plates-bandes », dit Ramsès Bongolo. La sournoiserie de l’ennemi Le critique souligne également que la préservation d’un intérêt ou la conquête d’un intérêt engendre l’inimitié. C’est donc à juste titre que Virginie Ngolo Awé dit que l’ennemi n’est jamais loin. « Contrairement à l’adversaire qui manifeste publiquement son adversité, l’ennemi est sournois. Il est celui qui, comme l’illustre parfaitement la première de couverture, vous fait une accolade avec un couteau dans le dos. L’ennemi c’est celui qui vous caresse dans le sens du poil pour mieux vous frapper. C’est un illusionniste, une araignée qui vous tend un piège. C’est une personne qui tisse patiemment sa toile pour mieux vous y prendre », a indiqué Ramsès Bongolo. Pour Winner Franck Palmers, écrivaine et critique littéraire, « L’ennemi n’est jamais loin » est un essai qui mérite d’être lu pour sa capacité à provoquer la réflexion sur les dynamiques sociales et politiques qui alimentent l’hostilité. Il offre une analyse précieuse et pertinente des défis auxquels les sociétés de la planète bleue sont confrontées. L’inimitié peut être un mal nécessaire. Si généralement elle est source de la rétrogradation, elle peut aussi ouvrir la voie de l’essor. Winner Franck Palmers estime que l’auteure utilise des exemples concrets pour illustrer son point de vue, ce qui rend la lecture à la fois instructive et engageante. Ce livre, ajoute-t-elle, atteste qu’une femme africaine peut excellemment mener un essai de façon objective, pertinente et attrayante. Notons que Virginie Ngolo Awé a publié en sept ans cinq ouvrages : « Le pouvoir des femmes » ; « Une robe pour deux » ; « Une pierre précieuse sur l’île de Virginie » ; « Le silence de la tombe » et « L’ennemi n’est jamais loin ». Bruno Zéphirin Okokana Légendes et crédits photo :1)- Virginie Ngolo Awé entourée des critiques/ DR
2)- Virginie Ngolo Awé dédicaçant son livre /DR
3)- La couverture du livre « L’ennemi n’est jamais loin » / DR
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