Quinzaine du gouvernement : une enquête administrative sur la bourse des étudiantsLundi 23 Décembre 2024 - 17:00 Les six milliards d’écart sur le paiement de la bourse des étudiants, évoqués par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, dans son récent discours sur l’état de la Nation, ont été une des questions sur lesquelles les journalistes ont rebondi lors de la ‘’Quinzaine du gouvernement’’, le 23 décembre à Brazzaville. Selon le ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla, le dossier fait l’objet d’une enquête administrative. « Le recensement biométrique des étudiants inscrits dans les universités publiques à Brazzaville a permis de constater que l’Etat ne devrait décaisser que 3 milliards de francs CFA par an au lieu de 9 milliards exigés pour le paiement des bourses. Est-ce à croire que 6 milliards de francs CFA se dissipent chaque année sans jamais laisser de traces ? », décriait le président de la République, le 28 novembre dernier, devant le Parlement réuni en congrès. Le 20 décembre, les sénateurs ont interpellé le gouvernement à ce sujet. Voulant eux-aussi tirer au clair cette situation, les journalistes y sont revenus à l’occasion de la dernière édition 2024 de la ‘’Quinzaine du gouvernement'’, trois jours après l’interpellation au Sénat. Répondant aux questions relatives à ce dossier, le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla, s’est appuyé sur les explications données par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, à la tribune de la chambre haute du Parlement. « En dehors de la gestion des effectifs des étudiants qui explique ce problème, il y a probablement un certain nombre d’indélicatesses. Celles-ci font l’objet d’une enquête administrative », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « Au cas où cette enquête administrative révèlerait des fraudes, des manquements des agents publics chargés de la gestion de la bourse des étudiants et que ces fraudes justifieraient une action pénale, les autorités compétentes seront saisies ». Le président de la République, en sa qualité de premier magistrat, avait alerté l’opinion nationale dans son discours sur l'état de la Nation. Les regards sont donc tournés vers le gouvernement pour voir jusqu'où ira-t-il dans sa démarche visant à faire jaillir la vérité à ce propos.
Rominique Makaya Légendes et crédits photo :Le porte-parole du gouvernement face aux journalistes Notification:Non |