Électricité : mieux encadrer la privatisation des centrales hydroélectriquesSamedi 18 Janvier 2025 - 15:00 Amorcée depuis 2018 avec la réforme de l’opérateur public de l’électricité, la mise en concession des centrales hydroélectriques vise à améliorer la fourniture en électricité au Congo. Dans cette optique, une mission d’assistance technique de l’Union européenne (UE) a été déployée pour aider à l’élaboration des outils de mise en œuvre de ces concessions, notamment la réalisation des études, la sélection des opérateurs privés, la régulation du marché.
Les principales centrales hydroélectriques du pays, dont celles d’Imboulou, du Djoué, de Moukoukoulou et de Liouesso ainsi que la centrale électrique à gaz de Djéno, sont concernées par le processus de privatisation de la gestion du sous-secteur production de l’électricité. Cette réforme devrait à terme permettre d’accroître la production nationale, d’améliorer l’accès à l’électricité pour les ménages et les entreprises, d’inciter les investisseurs privés au développement du secteur, d’optimiser les performances techniques et la qualité du service public. Ces problématiques ont été au centre d’un atelier d’échanges, le 17 janvier, à Brazzaville sur les missions de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel). La mission d’assistance technique contribuera à améliorer la performance opérationnelle et financière du secteur et l’entretien des infrastructures de production. Le succès de la réforme en cours du secteur l’électricité nécessite, d’après l’expert institutionnel et planification-GT051, Patrick Trolliet, l’Arsel doit pouvoir jouer pleinement son rôle dans le suivi de la règlementation relative à la mise en œuvre des concessions. « Les étapes essentielles à la mise en concession portent sur l’identification et la sélection du site objet de la concession, l’élaboration du rapport d’évaluation du site, l’évaluation des opportunités, la réalisation des études de prévisibilité, l’approbation des études préliminaires, l’appel d’offres en tant que tel par le ministre de tutelle », a indiqué Patrick Trolliet. L’avis de l’Arsel est déterminant dans la sélection de l’opérateur privé que ce soit pour les appels d’offres ou pour les offres spontanées, a insisté l’expert. En effet, l’agence à la charge de réguler le marché et la gouvernance du secteur de l’électricité, d’assurer le contrôle des opérations et le monitoring du marché, y compris la gestion des litiges. Dans un contexte de crise d’électricité due principalement à la vétusté des équipements et la carence des investissements, l’appui des partenaires européens est vu d’un bon œil par le directeur général de l’Arsel, Guy Nganguia. « L'appui dont nous avons bénéficié va aider à renforcer notre cadre règlementaire. Les experts européens vont nous accompagner dans l’élaboration des outils et le respect d'un certain nombre de standards qui sont déjà utilisés ailleurs », a-t-il estimé. Retenons que le but de la mission de l’assistance technique est d’appuyer la revue des conventions de concession et des contrats d’achats, de raccordement, de transport de l’électricité produite, l’élaboration de cahiers de charges annexés aux conventions de concession… L’UE s’est engagée à poursuivre cet appui dans la durée. « Nous essayons d'accompagner le pays dans l'investissement dans des secteurs structurants[...] La discussion qui a lieu aujourd'hui va permettre de partager ce que la mission a pu développer jusqu'à ce stade-ci, de manière à ce que l’Arsel et ses partenaires puissent s'approprier le produit qui va être développé », a expliqué le conseiller chef de coopération, Augustin Bondo Tshiani.
Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Les participants à l'ouverture de l'atelier technique/Adiac Notification:Non |