Secteur forestier : plus de 16 milliards FCFA de taxes impayéesJeudi 23 Janvier 2025 - 15:42 L’État a pu collecter seulement 6, 629 milliards FCFA en 2024, contre 16,3 milliards encore induits par les compagnies forestières. Lors d’une rencontre avec les collaborateurs et structures sous tutelle le 22 janvier à Brazzaville, la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, a fustigé « la léthargie » de l’administration forestière, avant de fixer les orientations pour 2025. Avec une contribution estimée à plus de 5% au produit intérieur brut (PIB) et un volume important d’exportations ainsi que d’emplois, le secteur du bois occupe la deuxième place dans l’économie congolaise après le secteur pétrolier. En 2024, la production nationale de bois représente environ 1 754 473 m3, soit 75% de grumes (1 249 140 m3). Une grande quantité de cette production a été importée, dont 428 340 m3 de grumes, 284 180 m3 de sillage, 13 157 m3 de panneaux lavés et collés, et 5 933 m3 de parquets, moulures et éléments de meubles. L’ambition des autorités congolaises était de parvenir à accroître la contribution du secteur forestier au PIB, en même temps de favoriser l’essor d’une véritable industrie de transformation du bois. Durant cette période, 41 certificats d'agrément ont été délivrés aux usagers, suivis de l'actualisation du fichier des industriels, concessionnaires ou non concessionnaires. À côté, 23 unités forestières constitutives ont été aménagées et 14 sont en cours d'aménagement sur les 60 que compte le pays actuellement. Pour la ministre de l’Économie forestière, le faible taux de recouvrement des droits et taxes constaté est dû à l’inefficacité des services de l’administration forestière. Rosalie Matondo a donc enjoint ses services à accélérer le recouvrement des arriérés des taxes et transactions forestières. « À cet effet, aucun jour ne doit se passer sans une action dans ce sens. La léthargie des directeurs départementaux(DD) de l’Économie forestière a trop duré ; elle doit cesser. Monsieur le directeur général, j’attends chaque mois sur mon bureau des rapports mensuels y relatifs des DD », a-t-elle martelé. Dans le sillage des orientations à ses collaborateurs, la ministre a insisté sur la signature des conventions pour l’exploitation des forêts naturelles et artificielles, notamment pour le cas de l’Unité forestière d’exploitation Mila-Mila, le projet Séquoia plantation et le projet pâte à papier. Elle a également évoqué la nécessité de finaliser cette année la renégociation de toutes les conventions forestières à la faveur de la promulgation de la loi sur la partage de production. C’est aussi le cas pour la réalisation de l’étude socioéconomique relative à la création de la société chargée de gérer la part de grumes de l’État congolais ; l’échéance pour la fin de l’importation des grumes étant fixée à fin décembre 2025. Les autorités misent aussi cette année sur les performances des parcs nationaux de Conkouati-Douli et d’Odzala-Kokoua ; les retombées de la mise en concession et l’implémentation des aires marines protégées à travers le Programme Congo marin ; les résultats de l’évaluation du capital naturel du pays ; les travaux de constitution de la baie de Loango.
Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :La ministre Rosalie Matondo/DR Notification:Non |