Est de la RDC : les dirigeants de la SADC réaffirment leur engagement pour la paixLundi 3 Février 2025 - 11:53 Les chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se sont réunis le 31 janvier, lors d’un sommet extraordinaire, pour discuter de la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les dirigeants de la SADC ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une solution durable et pacifique pour mettre fin au conflit qui ravage cette région. Ils ont rendu hommage aux seize soldats de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) qui ont perdu la vie lors de la récente offensive des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Les chefs d'État et de gouvernement de cette organisation sous régionale ont, en outre, souligné l’importance de poursuivre les efforts pour rétablir la paix. Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a pris la parole pour insister sur la gravité de la crise humanitaire dans l’Est de la RDC. « Nous réaffirmons notre engagement en faveur de la paix dans l'Est de la RDC. Nous ne pouvons pas oublier la crise humanitaire résultant du conflit armé qui sévit dans l’Est de la RDC. Le sort des millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays ne peut et ne doit pas être ignoré. La SADC apprécie le soutien apporté par les partenaires de coopération internationale », a-t-il déclaré. « Toutefois, pour répondre aux besoins critiques de la population déplacée, il faut faire davantage. Les habitants de l’Est de la RDC souffrent depuis bien trop longtemps. La SADC condamne dans les termes les plus forts les attaques des forces agressives. Alors que nous prenons le temps de pleurer nos morts, notre détermination à assurer la sécurité collective ne peut être ébranlée. L’importance du dialogue et de la consolidation de la paix dans l’intérêt de la population de la partie orientale de la RDC doit être poursuivie », a ajouté le président du Zimbabwe. Le sommet de l'organisation régionale a exploré les moyens de renforcer les efforts régionaux en soutien à la RDC, « afin de parvenir à une paix et une sécurité durables », selon un communiqué du bureau du président du Botswana, Duma Boko, présent lui aussi. Médiateur désigné par l'Union africaine dans le conflit, le chef de l'État angolais, João Manuel Lourenço, a de nouveau exhorté les dirigeants du Rwanda et de la RDC à reprendre les négociations en vue d'une rencontre à Luanda « de toute urgence ». Rappelons qu’en fin 2023, la SADC a déployé une force, la SAMIDRC, dans l'Est de la RDC, pour épauler les forces congolaises face au M23, incluant notamment 2 900 soldats sud-africains, ainsi que des militaires tanzaniens et malawites, dont trois ont également perdu la vie la semaine dernière. Le président rwandais, Paul Kagame, a estimé que la SAMIDRC n'était « pas une force de maintien de la paix » et n'avait « pas sa place dans cette situation ». Il a également prévenu l'Afrique du Sud qu'il n'avait pas peur d'une « confrontation » avec elle à ce sujet. Le Rwanda n'a jamais admis son implication militaire dans le conflit, mais affirme que la RDC soutient et abrite le groupe armé FDLR, créé par d'anciens dirigeants Hutus qui ont massacré les Tutsis pendant le génocide rwandais de 1994. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |