Covid-19 : la Chine juge l’hypothèse d’une fuite d’un laboratoire « extrêmement improbable »

Les accusations de l’agence de renseignement des États-Unis interviennent quelques jours après la prise de poste de John Ratcliffe, fidèle de Donald Trump. La CIA avait estimé « plus probable » l’hypothèse d’une fuite du virus depuis un laboratoire chinois, que celle d’une transmission par des animaux. Cette position intervient après la confirmation de John Ratcliffe au poste de directeur de la CIA du mandat Donald Trump II. « La CIA estime, avec un faible degré de confiance et sur la base de l’ensemble des rapports disponibles, qu’une origine de la pandémie de covid-19 liée à des recherches est plus probable qu’une origine naturelle », avait estimé un porte-parole de l’agence de renseignement. Elle n’avait jusqu’à présent émis aucune conclusion quant à savoir si le covid résultait d’un accident de laboratoire ou s’il provenait d’une transmission depuis des animaux. Le porte-parole de l’ambassade de Chine à Washington, Liu Pengyu, a réagi le 1^er février aux déclarations de la CIA en les qualifiant de “manipulation politique”. Il a ajouté : “Nous nous opposons fermement à la politisation et à la stigmatisation de l’origine du virus. Nous appelons tout le monde, une fois de plus, à respecter la science et à se tenir à l’écart des théories du complot.”

Une « manipulation politique »

« Les États-Unis devraient cesser de politiser et d’instrumentaliser la question de la recherche des origines (de la pandémie, NDLR), ainsi qu’arrêter de salir et de rejeter la faute sur d’autres pays », a souligné la porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning. Les autorités américaines se doivent de « répondre dans les plus brefs délais aux préoccupations légitimes de la communauté internationale » et « partager de manière proactive avec l’OMS les données sur leurs premiers cas suspects », a-t-elle, par ailleurs, estimé. Cinq ans après la pandémie de covid-19, l’origine du virus qui a tué plus de 7 millions de personnes dans le monde, parmi lesquelles 1,2 million d’Américains, reste controversée.