Congo-Unicef : Roland Bris Kongo fait le point de la mission d’évaluation dans les Plateaux et la Cuvette

Jeudi 13 Février 2025 - 16:01

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A la tête d’une mission de presse effectuée du 1er au 8 février dans les départements des Plateaux (Makotimpoko), et de la Cuvette (Mossaka, Konda, Bonga et Likendzé), le chargé de la protection de l’enfance au Fonds des Nations unies pour l’enfance​ (Unicef)-Congo, Roland Bris Kongo, s’est dit satisfait de la réponse humanitaire apportée par cette agence onusienne et ses partenaires après les inondations de 2023 et 2024. 

A l’issue des inondations ayant frappé les riverains du fleuve Congo et ses affluents, entre 2023 et 2024, l’Unicef et ses partenaires avaient apporté une réponse humanitaire portant, entre autres, sur le volet protection mis en œuvre dans les départements des Plateaux, de la Cuvette et de la Likouala. Le but étant de soulager, tant soit peu, la population meurtrie.  Un volet qui comportait également la création des espaces « Amis des enfants », un concept mis en œuvre par l'Unicef permettant la prise en charge des enfants victimes de traumatisme y compris les parents, en cas de catastrophe.

Tant vantés par les enfants et les animatrices, ces espaces n’ont duré que quelques mois à la suite des difficultés de plusieurs ordres. « Il y a des jeux récréatifs qui y sont organisés, il y a un suivi psychologique des enfants dans le cadre de ces espaces. Autour d'eux, généralement des sensibilisations sont organisées auprès de la population en matière des violences ayant pour base le genre », a expliqué Roland Bris Kongo.

Dans le domaine de la santé, l’Unicef a apporté sa réponse d’urgence en dotant plusieurs districts de ces trois départements en produits pharmaceutiques. Un élan de solidarité salué par les responsables du centre de santé de Makotimpoko et de l’hôpital de base de Mossaka qui, pendant des fortes inondations, opéraient parfois des patients dans les pirogues. « En matière de santé, les médicaments que l’Unicef a fait don ont permis de soulager également la population », s’est-il réjoui. Pour épargner les habitants de certaines maladies, l'Unicef a réhabilité des puits d’eaux dans des localités telles que Mossaka et Konda, distribué des aquatabs pour le traitement d’eau. En termes d’éducation, plusieurs écoles ou circonscriptions scolaires ont reçu des kits scolaires dans dix districts dans les trois départements.

Tenir compte des effectifs réels des victimes

« C’est ainsi que nous sommes venus avec un groupe de journalistes pour faire une évaluation de cette réponse humanitaire que l’Unicef avait apportée mais aussi voir comment la population, grâce à ce soutien, a pu développer les capacités de résilience. Cette mission a été aussi l’occasion de faire constater par le groupe de médias, qui est venu avec nous, l’impact de ces inondations sur la population dans les deux départements que nous avons visités. Nous avons commencé la mission dans les Plateaux, notamment à Makotimpoko, nous sommes allés jusqu’à Mossaka où nous avons pu visiter trois villages, précisément Bonga, Likendzé et Konda », a poursuivi le chargé de la protection de l’enfance à l’Unicef-Congo. Il a précisé que l’impact reste encore visible dans toutes les localités où la mission est passée.

S’agissant du côté positif, le chef de la délégation s’est félicité du fait que les habitants ont pu, dans ces localités, développer leurs capacités de résilience. D’après lui, la réponse de l’Unicef a permis de soulager tant soit peu pas mal des parents en ce qui concerne l’éducation mais également en termes de protection. « Les habitants avec lesquels nous avons discuté, y compris les animatrices des espaces les Amis des enfants, nous ont dit que les enfants qui au départ étaient traumatisés ont pu retrouver la joie de venir jouer avec les autres, grâce à ces espaces », a-t-il noté.

Concernant les doléances recueillies, Roland Bris Kongo est conscient que la réponse apportée par l’Unicef et ses partenaires y compris par le gouvernement ne pouvait pas satisfaire toute la population, d’autant plus que la demande était tellement grande. Au regard de l’urgence, l’Unicef avait ciblé les plus démunis parce que le don ne pouvait répondre aux besoins de tout le monde. « Ce sont d’abord les plus démunis qui ont bénéficié de cette aide, même si tout le monde en a besoin. Je pense que c’est aussi une occasion de lancer un message aux différents partenaires en disant que la population de ces localités reste inquiète, parce que les inondations peuvent revenir à tout moment. Donc, prochainement, il va falloir mieux s’organiser en tenant compte des effectifs réels des victimes pour pouvoir aider le maximum possible. Mais, dans notre cas à l’Unicef, nous essayerons toujours de faire de notre mieux pour aider, comme nous avons l’habitude de le faire, à chaque fois qu’il y a catastrophe dans le pays », a-t-il plaidé. Il a indiqué que le plus important est d’aider les victimes à pouvoir développer leurs capacités de résilience.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1- Roland Bris Kongo visitant le puits d’eau de Konda / Adiac 2- Un couple frappé par les inondations à Makotimpoko / Adiac 3- La qualité de l’eau du fleuve consommée à Mossaka/Adiac

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