A cœur ouvert : et du fils…

Vendredi 14 Février 2025 - 10:46

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Après le père, nous nous plongeons aujourd’hui corps et âme dans la posture de fils. C’est quoi être un fils ? Est-ce toujours un rôle aussi passif qu’on ne le croit ? Ou le fils a-t-il, subit-il aussi, des contraintes, est-il lui aussi soumis à des tiraillements ? A-t-il le droit d’exister par lui-même et pour lui-même ?

 

La posture de fils, à première vue, paraît confortable. La posture par excellence de celui qui reçoit, mais qui est en réalité préparé, outillé à prendre soin non seulement de lui mais de toute une famille. Le fils, à l’image de l’homme, ne vit jamais réellement pour lui-même et par lui-même mais pour les autres. Une épouse, des enfants et bien plus.

En effet, lorsqu’un père atteint le soir de sa vie, soudain prennent vie certains aspects auxquels le fils n’est pas toujours préparé d’avance. Et pour cause, le père a-t-il pris le temps d’une vie pour emmener son fils de la stature d’un enfant à celle d’un homme ? Lui a-t-il appris à soigner, à protéger, à pourvoir, à défendre, à faire face aux responsabilités et aux épreuves de la vie avec sagesse et dextérité ?

Quand le père s’en va, le fils prend souvent de façon soudaine la mesure de ce qu’être un chef de famille, non pas seulement d’une famille mais de deux : la famille élargie et la famille restreinte. Pourrait-on dire aussi la famille de cœur et la famille de sang, l’idéal étant de trouver une harmonie entre les deux.

Du jour au lendemain, le fils se retrouve chef de famille, avec des frères et sœurs, des oncles et des tantes qui l’ont vu grandir, face auxquels il faudra exercer son rôle de chef, prendre des décisions qui ne feront pas toujours l’unanimité, poser des actions en prenant la mesure de leur impact sur les uns et sur les autres.

Devenir chef de famille, c’est donc aussi trouver sa juste place, son identité propre, sortir de l’ombre d’un père qui aura prouvé ses capacités à gérer toutes les humeurs et les comportements, les crises et les belles saisons. Le fils ne peut devenir réellement fils que lorsque les transmissions reçues de son père ont été saines, faites de principes et de valeurs, sincères, profondes et authentiques et qu’elles ont été faites toutes dans la sphère de l’amour, du respect et de la bienveillance, en se référant et en se reposant sur le plus grand, le plus élevé des chefs de famille.

 

Princilia Pérès

Notification: 

Non