Est de la RDC : l'assistance humanitaire limitée à cause de l'insécurité

Lundi 17 Mars 2025 - 14:15

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Dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sous occupation des rebelles du M 23 soutenus par l'armée rwandaise, les conditions humanitaires se dégradent chaque jour avec risque de propagation des épidémies.

Suite à l'insécurité grandissante vécue au quotidien dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, les opérations d'assistance à la population en détresse sont limitées. Les humanitaires sur le terrain tirent la sonnette d'alarme. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) alerte déjà sur la détérioration des conditions de femmes et des enfants. Selon le site Congocroissance qui cite l'Unicef, suite aux combats des hôpitaux sont surchargés, certains ne disposant pas d'un plateau technique pour assurer une bonne prise en charge des victimes. Des pénuries de médicaments et de matériel sont criantes.

Outre la destruction de plus de quinze établissements de santé, les humanitaires craignent la propagation vertigineuse des épidémies de choléra, de rougeole et de mpox. Déjà, les sources sanitaires révèlent que depuis janvier, 377 cas de choléra ont été signalés, avec une augmentation inquiétante de 146 nouvelles infections fin février, affectant particulièrement les sites de déplacement et les zones de santé de Minova et d’Uvira.

L’éducation n'est pas épargnée. L'on déplore la fermeture de plus de 1 000 écoles dans la province du Sud- Kivu, perturbant ainsi la scolarité de plus de 300 000 élèves. '' Rien qu’à Bukavu, 19 écoles se sont transformées en abris de fortune pour les familles déplacées, soulignant le besoin urgent de solutions alternatives pour répondre à la fois aux besoins éducatifs et humanitaires'', a révélé l'Unicef.

En dépit de ce tableau sombre, l’Unicef et ses partenaires intensifient leur soutien vital aux enfants et aux familles. Des efforts sont menés pour réunir les enfants non accompagnés avec leurs familles. Quatre « points d’écoute » opérationnels offrent désormais un soutien psychosocial et une orientation vers les services aux enfants et aux familles touchés. Dans l'objectif de contrer la propagation du choléra, l'Unicef et ses partenaires ont réussi à améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement avec trois stations d’épuration fournissant 180 000 litres d’eau potable par jour. Parallèlement, des équipes mobiles de l’Unicef interviennent dans les zones touchées par le choléra pour la désinfection, la sensibilisation et l’orientation médicale.

Blandine Lusimana

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