![]() RDC: l'UE sanctionne des officiers rwandais et cadres du M23 impliqués dans la guerre de l'EstLundi 17 Mars 2025 - 16:52 Neuf personnes, essentiellement des officiers de l’armée rwandaise et des dirigeants du M23, viennent d'être sanctionnées ce 17 mars par l'Union européenne (UE), en raison de leur rôle dans la déstabilisation de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les mesures prises ne sont que la conséquence de la résolution des eurodéputés votée le 13 février dernier, exhortant l'UE à suspendre un accord sur des minerais rares avec le Rwanda. Cette résolution assortie d'une demande expresse à la Commission européenne l'exhortant à prendre des sanctions contre le Rwanda est vite passée à l'exécution. Les vingt-sept États membres ont, en effet, validé à l’unanimité cette requête en prenant des sanctions contre des chefs politiques et militaires (congolais et rwandais), mais aussi contre des personnes responsables de trafics illégaux à l'Est de la RDC. Quatre Congolais sont concernés par ces sanctions dont Bertrand Bisimwa, déjà sous sanctions des Nations unies. Ce dernier est accusé de violations graves des droits de l’homme, de l’insécurité et de l’instabilité dans l’Est de la RDC. Joseph Musanga Bahati, responsable des finances du mouvement et actuellement gouverneur de l’administration érigée par la rébellion à Goma, est également visé. Cinq officiers rwandais dont Désiré Rukomera, chargé de recrutement et propagande du M23, est sur la liste noire. Trois autres généraux rwandais parmi lesquels Ruki Karusisi, commandant des forces spéciales déployées en RDC, n'échappent pas non plus à la sanction européenne. Le Rwandais Francis Kamanzi qui dirige l’entreprise RMB active dans les mines et les hydrocarbures est aussi visé. Une entreprise rwandaise, Gasabo Gold Refinery, également sous sanction, est accusée par l’UE d’extraction illégale et de raffinage illégal d’or au Congo exporté ensuite vers Kigali. Ces sanctions européennes qui tombent à l’aube d’une semaine décisive avec l'ouverture ce 18 mars à Luanda des négociations entre la RDC et le M23/AFC risquent, selon maints analystes, d'alourdir l'atmosphère du dialogue. Pendant ce temps, les rebelles du M23 poursuivent leur progression dans le territoire de Walikale en RDC, faisant fi du cessez-le-feu exigé par la médiation angolaise pour garantir un climat serein des discussions. Dossier à suivre. Sylvain Andema Notification:Non |