Agence nationale des renseignements : l’ancien administrateur dans le viseur des rebelles du M23/AFC

Lundi 31 Mars 2025 - 14:45

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Dans un communiqué signé le 30 mars 2025 par son président, Emmanuel Adu Cole, la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) exprime sa préoccupation face aux informations faisant état des menaces de mort proférées par le Mouvement rebelle M23/AFC à l'endroit de l’ancien administrateur général de l'Agence nationale des renseignements (ANR), Jean-Hervé Mbelu Biosha.

La FBCP demande au gouvernement congolais de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de protéger Jean-Hervé Mbelu Biosha, ce haut fonctionnaire qui « n’avait fait que son travail » à la tête de l'ANR, et de prévenir toutes menaces à la sécurité nationale.

Citant des sources concordantes, elle indique que le M23/AFC reprocherait à cet ancien responsable des services de renseignement d’avoir interpellé, en 2023 à Kinshasa, un financier du mouvement invité par l’ancien président de la Centrale électorale congolaise, Corneille Nangaa, qui coordonne à ce jour ce mouvement rebelle.

Selon ces sources, le nom de l’ancien administrateur de l’ANR a été cité lors d’une réunion tenue sous l’égide du coordinateur de l’AFC, qui aurait mis sa tête à prix. « Fort de ses relations avec certains proches du régime, Nangaa avait réussi à obtenir la libération de ce financier du M23, qui faisait des va-et-vient à travers tous les fronts de ce mouvement rebelle, pour y déposer de l’argent », ont-elles souligné. Corneille Nangaa n’aurait jamais digéré cette action de l’ancien administrateur de l’ANR.

La FBCP a, par ailleurs, rappelé que chaque pays au monde a ses services de sécurité ou de renseignements civils et militaires, qui travaillent selon les normes et la Constitution, en vue de protéger la population et le territoire dans le strict respect des droits fondamentaux de l’homme. Pour elle, tout individu estimant que durant ses fonctions l’ancien administrateur général de l'ANR avait commis des infractions pénales à son égard devra recourir à des procédures judiciaires au lieu des menaces de mort.

 

 

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Hervé Mbelu/DR

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