Parc des Virunga : l’ICCN se dit inquiet

Mercredi 9 Avril 2025 - 11:15

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Plusieurs zones du vaste site touristique qui couvre plus de 7 000 km2 échappent aujourd’hui au contrôle des éco-gardes en raison de la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Il y a quelques jours, un communiqué officiel de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a mis en garde contre l’occupation des zones entières du parc national des Virunga, situé au Nord-Kivu. Réputé pour la diversité de ses habitats allant des marécages et des steppes jusqu’aux neiges éternelles du Rwenzori, à plus de 5 000 m d’altitude, le site touristique presqu’aussi grand que la ville de Kinshasa abrite également quelque 20 000 hippopotames, ainsi que les gorilles de montagne et des oiseaux en provenance de Sibérie.

Autorité de gestion, l’ICCN fait état de la recrudescence de l’insécurité alimentée par plusieurs groupes armés. Par conséquent, il s’observe une exploitation illégale des ressources naturelles. Profitant d’une conférence de presse dans la ville de Beni, le siège provisoire des institutions après l’occupation de la capitale Goma, l’ICCN a reconnu que les éco-gardes n’ont plus le contrôle total du site qu’ils sont censés protéger. Au-delà de l’impact sur la population, il y a les conséquences néfastes sur la flore et la faune. « Ces zones sont devenues des bastions d’exploitation illégale des ressources », a-t-il annoncé.     

Dans l’ensemble, le Nord-Kivu, une province à la fois agricole, minière et touristique, connaît des jours difficiles avec son occupation partielle. Comme le révèle l’ICCN, au moins une centaine de familles vit directement des activités touristiques du parc national des Virunga. Aujourd’hui, le sort est incertain. 

Laurent Essolomwa

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