Investissement public : intégrer les dimensions climatiques dans la validation des études

Lundi 14 Avril 2025 - 15:45

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Le Congo veut insérer les aspects climatiques dans ses outils de maturation des projets d’investissement public, notamment les éléments clés de la gestion. Des cadres et agents des administrations publiques s'imprègnent, depuis le 14 avril, à Brazzaville, aux procédés de définition des indicateurs essentiels et de prise en compte des dimensions climatiques.

Organisé par le gouvernement congolais en partenariat avec la Banque mondiale, à travers le Programme accélérer la gouvernance institutionnelle et les réformes pour un fonctionnement durable des services (Pagir), l’atelier de formation réunit des délégués du Centre national d’études et d’évaluation des projets d’investissement public (Cneepip), des directions générales du plan et du développement, du budget, de l’environnement, ainsi que des chefs de service des études et de la planification des ministères, du secrétariat permanent aux réformes des finances  publiques et de l’unité de coordination du Pagir.

Durant une semaine des travaux, les participants vont se familiariser à l’analyse des risques liés aux changements climatiques dans la préparation des projets. L’activité se déroulera en deux phases, les cinq premiers jours sont consacrés à l’intégration des aspects climatiques dans les outils de maturation des projets. Ils vont échanger autour des indicateurs essentiels qui permettront de renseigner sur les aspects climatiques lors de la préparation d’un projet d’investissement public. Pendant les trois derniers jours, ces parties prenantes vont essayer d’élaborer une méthodologie sur la réalisation des études de faisabilité des projets d’investissement public intégrant les aspects liés au changement climatique.

Il est crucial de revisiter le modèle d’évaluation des projets d’investissement du pays en prenant en compte les aspects climatiques dans le processus de la maturation, selon le directeur de cabinet du ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Sylvain Lekaka. Le Congo est vulnérable aux effets du dérèglement climatique, à cause notamment de ses vastes forêts, zones côtières menacées par la montée des eaux et surtout de la dépendance de la population à l’agriculture de subsistance. « Face à ces défis, le gouvernement a amorcé des réformes importantes, à travers la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement durable et la contribution déterminée au niveau national. Ces documents orientent les investissements vers les secteurs clés : agriculture résiliente, la gestion durable des forêts, l’accès à l’énergie propre… », a signifié Sylvain Lekaka.

À travers le renforcement des capacités de son personnel, l’État congolais espère ainsi promouvoir une meilleure intégration des aspects climatiques dans le budget étatique, un suivi conséquent des dépenses publiques liées au climat. « Mais au-delà des outils et des indicateurs, c’est une nouvelle gouvernance de l’investissement public qui doit émerger, une gouvernance qui promeut la transparence, la participation citoyenne et l’équité intergénérationnelle », a laissé entendre l’intervenant.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

1- La photo de famille des parties prenantes/Adiac 2- Les participants à l'ouverture des travaux/Adiac

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