Chute de l’APD : Oxfam alerte sur les conséquences

L’APD,  ce sont des financements apportés par les acteurs publics des pays riches pour améliorer les conditions de vie dans les pays pauvres. Des financements passés de 223 milliards de dollars à 212 milliards de dollars en 2024, soit une baisse de plus de 7 %, une vraie chute libre. Une tendance qui pourrait s'accentuer en 2025, selon Alan Amic, chargé de campagne et plaidoyer Solidarités internationales chez Oxfam : « On est dans une période où la plupart des pays riches vont pratiquer de l'austérité, par exemple la France en 2025 a axé une coupe historique sur son budget d'APD de près de 2,1 milliards d'euros ».

S'adapter au changement climatique

Premières victimes de coupes les pays pauvres sont confrontés aux effets néfastes du  changement climatique. « Ce qui se passe en Afrique de l'Est est très inquiétant. On a eu plusieurs années avec des pluies insuffisantes, voire inexistantes, et donc on a une hausse de 80 % depuis 2019 des personnes qui n'ont plus accès à l'eau potable, ce qui crée une vraie crise de la faim dans cette région. Les financements internationaux pourraient permettre à ces populations de s'adapter au changement climatique », a déploré Alan Amic. L' organisation non gouvernementale (ONG) appelle les gouvernements à revenir d'urgence sur ces réductions d’APD. Oxfam propose de taxer les plus grandes fortunes et les multinationales à leur juste niveau pour trouver des financements. Pour les pays pauvres, selon l'ONG, c'est souvent une question de vie ou de mort.