Lutte contre les pandémies : l’OMS signe un accord historique

Jeudi 17 Avril 2025 - 14:30

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Les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont signé, le 15 avril, un accord destiné à prévenir, détecter et répondre plus efficacement aux futures pandémies.

L’accord doit permettre de mieux préparer le monde, loin d’être équipé pour affronter une autre pandémie, cinq ans après la covid-19 et ses millions de morts, selon l’OMS et les experts.

« Ce traité est une étape essentielle pour que plus jamais une pandémie ne prenne le monde par surprise sans plan commun », a déclaré Tedros Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

L’objectif affiché est d’éviter un nouveau covid sans coordination internationale dont le sujet avait été au cœur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de covid-19, quand ils voyaient les pays les plus riches s’accaparer les doses de vaccins et autres tests.

Parmi les principales mesures, une définition commune de l’urgence pandémique, un accès équitable aux ressources médicales (avec 20 % des vaccins réservés par l’OMS pour les pays les plus vulnérables), le partage d’information sur les agents pathogènes, ainsi que le renforcement des capacités nationales de surveillance et de réponse.

Il affirme la souveraineté des pays en matière de santé publique à l’intérieur de leurs frontières et prévoit qu’aucune disposition du projet d’accord ne doit être interprétée comme conférant à l’OMS le pouvoir d’orienter, d’ordonner, de modifier ou de prescrire les lois ou les politiques nationales, ou d’obliger les Etats à prendre des mesures spécifiques, telles que l’interdiction ou l’acceptation des voyageurs, l’instauration de l’obligation de vaccination ou de mesures thérapeutiques ou diagnostiques, ou la mise en place des mesures de confinement.

Cependant plusieurs pays, où l’industrie pharmaceutique pèse lourd dans l’économie comme les Etats-Unis, ont décidé de ne pas adhérer au texte, évoquant notamment des réserves sur la souveraineté nationale, la transparence du dispositif de gouvernance, ou encore l’absence de garanties juridiques suffisantes.

Un accord politique, non contraignant

Le traité, qui doit être officiellement adopté fin mai à l’Assemblée mondiale de la santé, n’est pas juridiquement contraignant mais engage les Etats à des obligations de coopération. Il prévoit des mécanismes de règlements des différends, mais aucune sanction en cas de non-respect.

Selon l’OMS, le texte peut évoluer après adoption, notamment pour convaincre les pays non signataires de le rejoindre dans les mois à venir.

Jean Pascal Mongo-Slyhm (Stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

La co-présidetne de négociations et Tedros Ghebreyesus / DR

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